"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je m'appelle Marcel. J'ai 47 ans. Je suis contrôleur de bus. Je mène une vie saine et bien rangée. J'aime l'ordre, la rigueur et la discrétion et, à bien des égards, je suis votre voisin idéal. C'est que, contrairement à bon nombre de mes contemporains, j'ai reçu une excellente éducation. Et ce n'est pas ce que la police ou les journaux racontent sur moi qui me fera changer d'avis !
Toulouse. Depuis plusieurs mois, le lieutenant Girard traque le Tueur du vendredi , un pervers méthodique qui viole et tue des prostituées le long du canal. Le meurtrier, c'est Marcel, un insoupçonnable contrôleur de bus à la vie sans histoire. Maniaque et obsessionnel, il suit jour après jour, et à la minute près, une routine bien huilée. Ses ennemies ? Les femmes, les indécentes, les décadentes, les provocantes... Et depuis peu sa jeune voisine, qui pourrait bien faire basculer une routine jusqu'alors inébranlable...
Thriller one shot assez court de Céline Denjean.
L’autrice arrive a capter notre attention, même si on connaît le nom de l’assassin, on se place dans la tête de ce dernier alors que l’enquête progresse. L’écriture est fluide, des chapitres courts, on adore le caractère du protagoniste, on suit tous ses personnages sans ce perdre.
"L’étrange course de Manuel
D’une certaine manière, le taxi est un divan méconnu et son chauffeur, un psychanalyste d’infortune, bien mal rémunéré, si l’on considère chaque course comme une séance thérapeutique à part entière. Si l’analyste professionnel entretient avec Saturne des liens privilégiés qui lui permettent de mettre fin à ses séances une fois expiré un délai savamment minuté, le chauffeur de taxi subit, lui, toutes les divagations de son client en attendant patiemment la fin d’une course soumise à d’innombrables aléas. Ainsi à bien y regarder, le chauffeur de taxi s’apparente au barreau le plus bas d’une échelle thérapeutique au sommet de laquelle sont perchés les pontes universitaires de la psychanalyse.
Le seul avantage lié à cette position de barreau inférieur réside dans l’aise qu’il y a à en descendre. Et la vie, parce qu’elle inspire toutes les fictions du monde, surprend parfois par quelques tragédies, comme celle à laquelle Manuel, chauffeur de taxi toulousain, participa ce matin-là à l’occasion d’une course. Une course qui le mit en présence d’un monsieur en redingote anthracite d’excellente facture, coiffé d’un béret gris chiné, emmitouflé dans une écharpe de soie bordeaux habilement nouée sur le devant, psychiatre de son état."
"Le taxi avalait la langue goudron. Sur le pare-brise, des rais lumineux, des ombres mouvantes. Manuel ne dépassait pas 90 à l'heure mais l'étrange trajet toucherait bientôt à sa fin, laissant l'homme trompé à son improbable destination."
"Ce deuxième meurtre avait éveillé les craintes des enquêteurs. Un détraqué sexuel courait en liberté dans la ville rose. On avait tout de même retourné la vie de Clara Béranger dans tous les sens. Du moindre petit ami à chaque mail envoyé et reçu sur Internet en passant par une enquête sur ses relations qui avait abouti à plus d'une cinquantaine d'auditions. Rien. Le seul lien apparent entre les deux victimes était la prostitution. "
Marcel, 47 ans, mène une vie routinière de conducteur de bus toulousain, cinéphile et serial killer de prostituées, le vendredi.
Estelle, sa voisine du dessus une lycéenne dégourdie et trop court vêtue n'arrête pas de le narguer quand ils se croisent ....
Dans le même temps, Claude, une condisciple d'Estelle, fraîchement toulousaine, la stalke, scrutant son blog d'une façon obsessionnelle.
Aidés par une psy-profileuse en herbe, le lieutenant Girard resserre la traque autour du tueur du vendredi.
Un premier roman efficace dans sa description psychologique du tueur et de sa traque, avec un beau rendu de la ville rose.
Mais j'ai été gênée par l'intrigue secondaire mettant en scène la lycéenne lotoise, dont les mésaventures auraient pu faire l'objet d'un autre roman mais dont la présence dans celui-ci n'apportait pas vraiement à l'intrigue (ok, hormis à la toute fin !)
Une auteur locale que je découvre, et dont je vais, bien sûr, lire les autres productions dont on m'a dit beaucoup de bien !
A suivre, ,donc :)
Dans ce roman on suit plusieurs personnes mais qui finalement on tous un lien les uns aux autres sans pour autant interférer entre eux.
Tout d'abord et surtout, on a les pensées de Marcel Cazaux que l'on sait être le tueur dès le départ. C'est un psychopathe misogyne. L'auteure nous explique par ce biais le comment et pourquoi il en est arrivé là !
On a Lucille, la voisine du dessus, qui est une lycéenne populaire comme on en a tous connus. Elle provoque le Marcel continuellement.
On a Claude Dubois, une petite nouvelle qui est dans le même lycée que Lucille et qui en tombe amoureuse secrètement. Je n'ai pas bien compris a quoi elle servait dans l'histoire et surtout l'auteure site toujours son nom et son prénom ensemble. Vu qu'il n'y a qu'une Claude ce n'est pas nécessaire et ça devient même vite très agaçant.
On a le lieutenant Girard qui est l'enquêteur qui se charge de l'affaire.
Et enfin Manuel le chauffeur de taxi qui par hasard va conduire deux meurtriers en moins d'un mois.
Alors oui, on suit beaucoup de personnages mais je n'ai jamais été perdues, l'écriture de l'auteure est très claire et ses chapitres courts rendent la lecture rythmée et rapide, pas une seconde d'ennuis.
Même si on connait le tueur, qu'on ne mène pas l’enquête, il est très intéressant de voir comment la police passe a coté de lui sans arrêt.
Je conseille donc ce thriller, très différent des autres. Bravo a l'auteure Céline Denjean.
Un thriller qu'on ne lache plus !
Du style, des personnages réalistes, un serial killer qui nous échappe à plusieurs reprises, mais que, pourtant, nous suivons tout au long des pages... Frustrant, et en même temps exaltant : on se demande ce que l'auteur va imaginer pour nous tenir en haleine.
Quelques notes d'humour (position du chauffeur de taxi sur l'échelle thérapeutique, l'agrandissement de la déchirure des chaussures de running qui sera un excellent motif de remplacement...) traversent ce roman terrifiant et prenant à la fois. On passe par tous ses états. Faut que je me remette de tout ça moi, maintenant !
Bravo Céline ! 1er roman réussi. A mettre dans toutes les mains, ou presque... Il paraît que le second est meilleur ? Alors, vite, je cours acheter "La fille de Kali".
Le personnage du policier qui mène l'enquête n'est pas assez approfondi. Le personnage du tueur est quand à lui caricatural.
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