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La famille, c'est la jungle. Les parents s'aiment, se battent. Au milieu du chaos, trois enfants sauvages tentent de grandir. La meute observe les fauves. Quand le père danse, les petits l'imitent. Quand la mère dort, ils apprennent à rester silencieux. La vie animale est âpre. Mais l'imaginaire est sans limites.
L'enfance est douceur, tendresse et innocence, dites-vous? Ma fille, quand elle veut m'embrasser, se jette sur moi si fort que j'ai peur pour mes dents et mes arcades sourcilières. Tout aussi soudainement, elle s'échappe, mon feu follet, vers de nouvelles histoires, claquant au passage les portes et les cuisses de son frère. C'est cet appétit, cette voracité de vivre, cette fantaisie, cet amour monstre que j'ai trouvés dans les 3 frères de Vie animale.
Parce qu'il y a toutes sortes d'enfance. Que l'enfance, c'est aussi une liberté effrénée, la sauvagerie d'une imagination qu'aucune conscience des normes n'a encore polie.
J'ai aimé l'écriture qui claque et caracole, qui éclabousse et transforme la boue en or.
J'ai aimé ces fragments de vie dans une fratrie portée, meute et refuge, qui grandit comme elle peut auprès de parents trop jeunes, trop pauvres et trop tristes pour protéger ou aimer.
J'ai aimé ce sentiment de marcher sur un fil, toujours prête à basculer, de la joie de vivre à la tragédie.
J'ai aimé la fin.
Ce roman-là, je ne l'oublierai pas de si tôt.
En un foisonnement de tranches de vies l'auteur raconte le quotidien d'une famille fusionnelle de l'Amérique banlieusarde, un premier roman un rien autobiographique, c'est rythmé, insolent, mouvementé, bref sauvage tel la Vie animale que laisse entendre le titre au demeurant fort bien approprié !
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