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Rappelons avec Jean Tulard qui était Vidocq : (1775-1857) : « La légende, renforcée par la publication de mémoires qui eurent un énorme succès et une influence profonde sur de nombreux écrivains , a entouré ses débuts. Fils d'un maître boulanger d'Arras où il naquit le 24 juillet 1775, il aurait fait preuve très tôt de singulières aptitudes pour le vol et la débauche. Paillasse chez un acrobate, déserteur, condamné en 1790 pour un faux, évadé du bagne : difficile, en une époque de désorganisation administrative, de contrôler les affirmations de Vidocq ou de ses ennemis. Une choses est certaine : sous l'Empire, Henry, chef de la deuxième division à la préfecture de Police, l'emploie comme mouton dans les prisons ,et , content de ses services , organise, en accord avec le préfet de police Pasquier, une évasion simulée au cours d'un transfert de Vidocq , le 25 mars 1811.
Vidocq « donne » quelques malfaiteurs. Il est bientôt placé à la tête d'une brigade spéciale recrutée parmi des forçats plus ou moins repentis. Il ne fait pas partie pour autant du personnel officiel de la préfecture et a ses bureaux rue Sainte-Anne. Lui et ses agents , dont le fameux Coco-Lacour, étaient payés sur les fonds secrets.
Dans ses Mémoires, Pasquier devait avouer : "Cette confiance accordée avec tant d'abandon à un homme condamné a été d'un très mauvais effet et elle a beaucoup contribué en plusieurs occasions à déconsidérer la police." C'est sous la Restauration que Vidocq devait connaître la célébrité en démasquant le comte de Pontis de Sainte-Hélène, qui n'était autre que l'ancien forçat Coignard. Son remplacement par Coco-Lacour en 1827 et la publication de ses Mémoires en 1828 firent également grand bruit et transformèrent peu à peu l'ancien bagnard en un mythe, "le Napoléon de la police".
Le personnage a inspiré Balzac et de nombreux autres écrivains. Il ne pouvait que séduire Bernède qui en a fait ici le héros d'un de ses feuilletons les plus populaires.
Simultanément à cette réédition sort sur les écrans un Vidocq interprété par Gérard Depardieu.
Né à Redon en 1871, mort à Paris en 1937, Arthur Bernède déclara au journaliste Georges Charensol : « La seule épitaphe que je veuille sur ma tombe, c'est Il fut un romancier populaire. Je n'en rougis pas ; ne l'est pas qui veut. » Il vient à Paris en 1889 pour suivre les cours du Conservatoire : il voulait être chanteur d'opéra. Un accident vocal met fin à ses ambitions. Il se met alors à écrire : livrets d'opéras , comédies musicales , contes , monologues, et bien sûr des romans publiés en feuilletons, ainsi que des chroniques judiciaires dans divers quotidiens.
Premier grand succès avec Les Amours d'un petit soldat que publie Le Petit Parisien, réputé être à l'époque le journal qui a le plus fort tirage au monde. Parmi ses romans les plus fameux : outre Belphégor, Surcouf roi des corsaires, L'Aiglonne, Mandrin, Poker d'As, Judex, Vidocq, entre 200 autres titres !
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