Je vous livre, sans fausse pudeur, mon vécu avec un conjoint souffrant de la maladie d'Alzheimer. La souffrance face à un malade d'Alzheimer est grande, tellement grande. L'état du patient Alzheimer dépend de celui de son entourage. Le bien-être du malade est fonction du regard porté sur lui et sur ses troubles. Cela m'a pris du temps pour accepter que mon mari souffre d'une maladie incurable. Aujourd'hui, je clame haut et fort qu'il ne suffit pas, pour bien accompagner un malade d'Alzheimer, de lui procurer les soins médicaux en vue d'éviter la détérioration de sa santé, à défaut de la rétablir. Il faut lui permettre de vivre selon sa capacité. Avec les années j'ai compris que mon conjoint est heureux et en confiance quand je suis agréable, affectueuse et contente d'être avec lui. Il se sent chez lui, aimé et accepté si sa famille sait l'entourer d'amour et de tendresse.
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