"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Créée en 1999 à la Biblioteca Palatina à Parme dans le cadre de la collaboration entre Gilberte Tsaï et le Teatro Festival Parma, Une nuit à la bibliothèque faisait suite à un premier spectacle (Fuochi sparsi, créé en 1994 à la Fondation Magnani-Rocca à Corte di Mamiano) et s'inscrivait comme telle
dans la logique d'un théâtre pensé pour des lieux spécifiques. Elle a toutefois été écrite pour pouvoir être montée dans n'importe quelle autre bibliothèque, pourvu que celle-ci remplisse certaines conditions, tant sur le plan technique ou sur celui de la jauge que sur celui de l'atmosphère, spécialement nocturne. Il n'entre pas par contre dans son propos de pouvoir être représentée ailleurs que dans une salle de lecture. Dans sa version italienne initiale, elle a été
reprise plusieurs fois et jouée également à la Biblioteca Angelica à Rome. Dans une première version française (1999) à la Bibliothèque municipale de Dijon (avec le soutien du Théâtre National de Dijon-Bourgogne) et en russe, en 2002, à la Bibliothèque de région de Saratov (avec le soutien du Théâtre Drama de Saratov). La présente version doit être considérée comme la version française définitive, celle qui sera présentée en novembre 2005 par le Centre Dramatique national de Montreuil à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris dans le cadre du Festival d'Automne ainsi que dans l'abbatiale de
l'I.M.E.C. à l'abbaye d'Ardenne à Caen. Contrairement à Une nuit à la bibliothèque et pour des raisons qui apparaîtront clairement à la lecture, Fuochi sparsi ne peut être détaché de son lieu de naissance, la villa et le parc de la Fondation Magnani-Rocca à Mamiano di Traversetolo, près de Parme, où il a été créé en 1994 dans une traduction de Antonella Moscati et repris plusieurs fois depuis, avec une distribution renouvellée mais toujours dans la mise en scène initiale de Gilberte Tsaï. Le spectacle, qui doit commencer un peu avant la tombée de la nuit, se déroule comme un parcours, comme une sorte de visite clandestine. Le nombre de spectateurs, pour que de bonnes conditions de visibilité soient
maintenues, ne peut dépasser soixante personnes. Seules quelques oeuvres de la collection
jalonnent ce parcours (deux grisailles de Gianbattista Tiepolo, une madone de Dürer, le portrait de
groupe de Goya représentant Don Luis de Bourbon entouré de ses proches et, enfin, plusieurs
dessins et tableaux de Morandi).
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