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Un jeune déraciné, tenant debout par sa rage à écrire et à vivre, affronte la monstruosité du monde qui l'entoure. Le journal intime, comme une ivresse de soi, canalise les éruptions volcaniques et l'éveil aux sens de cet adolescent qui sait qu'il sera à jamais en marge, malgré les encouragements d'un André Gide à persévérer. Et c'est la guerre. L'Occupation.La peur du futur devient la peur du présent, le mensonge, pour vivre, devient trahison pour survivre. Car l'essentiel, ce ne sont pas les idéaux, mais l'idée fixe : rester en vie. Hors de question d'avoir tant souffert pour rien et de mourir pour rien ; d'avoir franchi tant d'épreuves et de périr sous la dernière, peut-être. Survivre ! Quel qu'en soit le prix.Ce roman autobiographique se lit d'une traite. Il est impossible de ne pas se laisser emporter par le style flamboyant, strié d'autodérision, de Boris Schreiber, écrivain hors pair s'il en est.
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