"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elle n'a pas encore seize ans, mais elle fait tout comme.
Quand elle s'installe dans la salle de cinéma à la première séance, pour échapper aux vacances pourries chez sa grand-mère, elle ne sait pas que " les scènes particulièrement violentes qui pourraient heurter sa sensibilité ", ce n'est pas seulement sur l'écran. " Ce n'était peut-être pas une si bonne idée de venir ici. Et puis, je n'aime pas vraiment les films d'horreur. Le sang partout, les cris, les filles qu'on poursuit dans les labyrinthes.
Mais je n'ai jamais vu de films interdits aux moins de seize ans. "
Née en 1969 au Québec, Rachel Corenblit vit à Toulouse. Philosophe de formation, elle a exercé plusieurs métiers avant de se tourner vers l’enseignement. Professeur des écoles depuis 1997, elle est aujourd’hui maître formatrice à l’Université de Toulouse.
Résumé : Juliette n'a pas encore 16 ans, mais elle fait tout comme. Quand elle s'installe dans la salle de cinéma à la première séance, pour échapper aux vacances pourries chez sa grand-mère, elle ne sait pas que "les scènes particulièrement violentes qui pourraient heurter sa sensibilité", ce n'est pas seulement sur l'écran.
J'ai découvert ce livre par hasard dans les rayons d'une bibliothèque. Juliette est mal dans sa peau, elle souhaiterait faire plus que son âge : "Seize ans, je voudrais avoir. Ou un peu plus. Pas beaucoup. Pour dépasser ce stade. Mes quatorze ans qui sentent le moisi. Le renfermé. C'est ce que je suis. Enfermée" (page 13).
Elle fréquente ainsi des jeunes plus âgés qu'elle, des Terminale. Un jour, elle est attirée par un film violent interdit au moins de 16 ans. Dans la salle, au cours de la séance, elle et un garçon d'environ 18 ans se font enlever par un homme, sous la menace d'un fusil. La fiction dépasse alors la réalité et ils se retrouvent tous deux séquestrés par cet inconnu. Juliette comprend alors qu'il vaut mieux rester soi-même : "Putain de seize ans. J'aurais mieux fait de rester ce que j'étais." (page 102).
À travers cette histoire courte, l'auteur nous montre sans détour le mal-être des ados et les dangers auxquels ils sont exposés. Les dialogues sont crus mais justes.
Ce roman "coup de poing" nous rappelle des faits divers dramatiques du même genre que diffusent régulièrement les médias.
En conclusion, un petit roman réussi roman qui se lit vite mais dont le lecteur se souviendra longtemps.
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