Prenez un jeune noceur qui doit quitter sa maîtresse pour faire un beau mariage, une «divette» de café-concert qui ne s'en laisse pas compter, un général sud-américain au tempérament volcanique et au français très approximatif, un clerc de notaire auteur de chansons ineptes. Prenez encore un monsieur à l'haleine douteuse, une jeune fille émancipée, une gouvernante anglaise. Placez ensuite tout ce joli monde dans le salon de la divette, dans une chambre à coucher, puis dans l'escalier d'un immeuble bourgeois, et vous obtiendrez l'un des vaudevilles les plus échevelés de Georges Feydeau. Efficacité garantie! Depuis 1894, Un fil à la patte a fait crouler de rire des générations de spectateurs et de lecteurs.
Un joli vaudeville, très sympa à lire mais encore meilleur à voir. Le vaudeville est typiquement un sous-genre qu'il faut voir car la lecture ne permet pas de rire ou de se rendre compte de l'absurdité des situation. Feydeau est pour moi le maître incontesté des vaudevilles, mais cela ne permet pas de prendre pleinement plaisir qu'à la lecture du texte.
Cependant, comme dans tous les vaudevilles nous retrouvons le trio amant/mari/femme, trio qui fait naître l'absurdité et le rire.
En bref, Un fil à la patte est une pièce très agréable mais ce n'est pas une révélation à la lecture, la représentation permet de passer un bon moment pleins de rires et de légèreté. La lecture est très facile, et le style est abordable pour tous.
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