Aujourd'hui, ils sont dix à quinze millions dans le monde. À première vue on pourrait croire les Tsiganes déchus de leur grandeur première. Et pourtant.
À travers une épopée de mille ans, les Tsiganes ont vécu les souffrances de l'exode et des persécutions. Ils sont tour à tour employés pour leur musique et leur danse, exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale, chassés sans cesse des terres qu'ils traversent, ils restent toujours source d'inspiration des poètes et des artistes.
Dans leurs chants, on retrouve leurs plaintes, leurs larmes, leurs cris de joie ou d'orgueil, leur mélancolie et leur gaieté inoxydable. Elle dit leur légèreté de funambules sur les fils du temps.
Qu'on les nomme Gypsies, Gitans, Roms ou Bohémiens, c'est toujours le peuple multicolore des Tsiganes, irréductibles, inchangés depuis des siècles.
Ils sont hors du temps, hors des frontières, hors des lois. Ils n'ont de passion que pour leurs chevaux, leurs familles et pour la liberté de vivre où bon leur semble.
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