Henri-Joseph Laurent, dit l'abbé Dulaurens, gagne à être connu davantage pour son talent que pour sa sympathie. Très tôt, la vivacité de son esprit et son ambition dévorante le poussèrent à se consacrer tout entier à la théologie ainsi qu'aux belles lettres. Il parvint en un temps record à se faire détester dans les deux milieux. Il humiliait constamment ses confrères auteurs par son intelligence et ses connaissances, et confondait publiquement les jésuites avec un plaisir non dissimulé. Il finit par quitter leur ordre et rédigea un pamphlet contre eux, avec la collaboration de Greuber de Grubental. Mais, bon camarade, il fila se réfugier en Hollande après la parution du texte, sans en informer le pauvre Greuber, qui se retrouva le seul à être embastillé.
Dans ces Trois histoires, Dulaurens livre un recueil érotique et anticlérical. En effet, on reconnaît Salomon dans « Le Sage Pangloss », l'« Histoire de Suzon » est celle de Suzanne et des deux vieillards, et l'« Histoire de Godemiché » raconte l'origine de cet instrument dans les maisons religieuses.
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