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« Le Traité d'architecture de Vitruve, présenté à l'empereur Auguste et donc « publié » dans les années 30-20 av. J.-C., est le seul des textes grecs et romains consacrés à l'art de bâtir, dont nous savons qu'ils furent nombreux, à avoir échappé au naufrage de la grande tradition technique de l'Antiquité classique. Considéré depuis l'époque carolingienne jusqu'au XVIIIe siècle comme une véritable bible dans sa spécialité, il souffre aujourd'hui d'un relatif discrédit, et rares sont les praticiens contemporains qui jugent utile de le relire, ou même seulement de le feuilleter. Le but de la présente édition n'est pas de « réhabiliter » le vieux théoricien, et encore moins d'en promouvoir de nouveau l'usage à des fins théoriques ou pratiques : ce serait, à l'âge de la conception assistée par ordinateur, où l'accent est mis sur la rationalité des programmes, l'industrialisation des techniques et la pureté des formes sérielles, pour le moins incongru. Mais rendre plus facile l'accès à son oeuvre nous a paru néanmoins nécessaire, pour tous ceux qui, en amateurs, en étudiants ou en spécialistes, s'intéressent à l'architecture, à l'évolution des formes, des structures et des techniques, et plus généralement à l'histoire de l'art européen. Pour cela, nous avons évidemment conservé l'intégralité du texte original et de sa traduction, mais singulièrement réduit les commentaires qui dans la grande édition des Belles Lettres en accompagnaient presque chaque mot, ou du moins chaque notion, et supprimé ce qu'on appelle l'apparat critique, c'est-àdire la liste des variantes repérées dans les manuscrits médiévaux du De architectura. Sous une forme maniable, et sans rien perdre d'essentiel, cette nouvelle version, qui intègre les découvertes archéologiques les plus récentes, autorise la consultation continue ou anthologique d'un ouvrage qui demeure, en l'état de notre documentation, unique en son genre, et qui, paradoxalement, a encore beaucoup à nous apprendre, et pas seulement dans le domaine de la construction. L'illustration qui l'accompagne, enrichie d'un cahier en couleurs, est de nature à en fournir une transposition concrète et suggestive. En annexe, différents index facilitent la navigation interne du lecteur curieux ou pressé, et une bibliographie, réduite à l'essentiel et centrée sur les études en langue française, incite à l'approfondissement de la réflexion.
En cette année de la célébration du bimillénaire de la mort d'Auguste, il ne nous a pas paru inopportun de réactualiser l'un des ouvrages qui ont sur le long terme le plus durablement contribué à définir la culture spécifique des premières décennies de l'Empire romain.
Rappelons les noms des éditeurs des dix livres de ce Traité. Il est clair que le présent volume leur doit tout, et d'abord sa substance même, c'està- dire le corps de son texte, qu'ils ont établi, traduit et expliqué : Livre I, Philippe Fleury, 1990 ; Livre II, Louis Callebat, Pierre Gros, Catherine Jacquemard, 1999 ; Livre III, Pierre Gros, 1990 ; Livre IV, Pierre Gros, 1992 ; Livre V, Catherine Saliou, 2009 ; Livre VI, Louis Callebat, 2004 ;
Livre VII, Bernard Liou, Marie-Thérèse Cam, Michel Zuinghedau, 1885 ; Livre VIII, Louis Callebat, 1973 ; Livre IX, Jean Soubiran, 1969 ; Livre X, Louis Callebat, Philippe Fleury, 1986. » Pierre Gros, Membre de l'Institut.
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