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Toute vérité est bonne à dire

Couverture du livre « Toute vérité est bonne à dire » de Allegre/Joffrin aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Claude Allègre n'a jamais été aussi populaire que depuis son éviction. Il a décidé de tout raconter...
" Je n'avais pas envie d'être un ministre classique. J'ai l'habitude de déranger, je l'ai toujours fait dans toutes les étapes de ma vie, comme chercheur, comme professeur, comme directeur... Voir plus

Claude Allègre n'a jamais été aussi populaire que depuis son éviction. Il a décidé de tout raconter...
" Je n'avais pas envie d'être un ministre classique. J'ai l'habitude de déranger, je l'ai toujours fait dans toutes les étapes de ma vie, comme chercheur, comme professeur, comme directeur d'institut, comme animateur scientifique. Mon plaisir, c'est de créer, d'inventer, donc forcément un peu de bousculer. J'ai toujours été détesté par les uns, et beaucoup aimé par les autres. Sans doute que parfois je ne prends pas assez de temps pour expliquer mon action, pour dialoguer, pour convaincre, pour entraîner, mais je suis tenaillé par une phrase : "Qu'as-tu fait de ta vie ?" J'ai toujours peur de gâcher le temps qui m'est imparti. D'où cette volonté incessante de réformer. J'aurais pu être un bon gros ministre sympathique, dont on aurait dit : "C'est un bon ministre de l'Éducation : il ne fait rien." La direction du Parti socialiste m'aurait soutenu à fond... " Sans langue de bois, avec le parler-vrai et le sens du concret qui ont caractérisé son action au ministère, dans cet entretien sans complaisance avec le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Laurent Joffrin, Claude Allègre dit aujourd'hui ce qu'il ne pouvait pas dire lorsqu'il était rue de Grenelle.Il dévoile les dessous de la vie politique, les réussites et les échecs qu'il a rencontrés dans sa volonté de faire bouger l'Éducation et comment la lourdeur du " mammouth " - qu'il préfère nommer " dinosaure " - paralyse toutes les initiatives. Surtout, il explique, chiffres à l'appui et avec de nombreux exemples surprenants, pourquoi l'enseignement public est en danger, comment il a cherché à le changer, quelles réformes seront appliquées et lesquelles seront enterrées.Longtemps le plus proche conseiller de Lionel Jospin, il décrit l'envers du décor de la gauche plurielle et nous fait pénétrer au coeur de l'action gouvernementale, comme jamais ne l'avait fait un des principaux personnages de l'État.Rouage essentiel de la machine Jospin, il livre enfin le secret de l'ascension fulgurante qui a conduit celui-ci à Matignon deux ans après qu'on a annoncé sa mort politique et dresse un portrait inédit et surprenant de son ami depuis quarante ans. Opération vérité sans précédent, le témoignage de Claude Allègre jette une lumière saisissante sur le véritable fonctionnement de la démocratie française.Pour parler de son livre, il sera l'invité de Bernard Pivot dans Bouillon de culture, le 15 septembre sur France 2.

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Avis (1)

  • Le « Mammouth », que Claude Allègre préférerait qualifier de « Dinosaure » est en plein marasme depuis bien des décennies. Effectifs d’enseignants en constante augmentation alors que le nombre d’élève est en baisse. Eternelle revendication de « plus de moyens », c’est-à-dire de plus de postes...
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    Le « Mammouth », que Claude Allègre préférerait qualifier de « Dinosaure » est en plein marasme depuis bien des décennies. Effectifs d’enseignants en constante augmentation alors que le nombre d’élève est en baisse. Eternelle revendication de « plus de moyens », c’est-à-dire de plus de postes alors que l’enseignement ne fait que se dégrader. Co-gestion avec des syndicats corporatistes et ne représentant qu’eux-mêmes. Haute administration arque-boutée sur ses privilèges. Manque d’ouverture sur le monde et sur l’entreprise. Et, entre autres, utilisation d’un jargon abscons digne du pire volapük avec ces fameux « apprenants en situation de maîtrise d’un référentiel bondissant » pour parler d’élèves jouant au ballon… Autant de chantiers titanesques, de travaux d'Hercule auquel le ministre tenta de s’atteler avec les maigres résultats que l’on connait.
    « Toute vérité est bonne à dire » est un livre d’entretiens menés par le journaliste Laurent Joffrin. Claude Allègre profite de l'exercice pour expliquer sa démarche. Il aurait pu se contenter d’être un bon gros ministre sympa qui n’aurait rien fait du tout. Il s’est retroussé les manches, a affronté vaillamment le terrible SNES et a récolté une réputation détestable dans le milieu enseignant. Son bilan n’est qu’à moitié convaincant même si lui est persuadé d’avoir pleinement réussi dans sa tâche réformatrice. Il n’en demeure pas moins que le recul du temps démontre que malgré tous ces beaux efforts, les problèmes n’ont fait que croître et embellir. Le livre demeure néanmoins intéressant, car le diagnostic est assez exact. Allègre ne pratique pas la langue de bois. Le tableau qu’il dresse des coulisses du ministère n’a rien de rassurant quant aux pratiques des éléphants du parti socialistes avec leurs tendances, leurs courants, leurs motions et leurs intrigues, elles sont carrément dignes du panier de crabes. Le lecteur comprendra mieux comment tous ces politicards purent tomber de Jospin en Hollande pour en arriver au catastrophique Hamon. Ouvrage à lire à titre de document historique sans grande tenue. Les niaiseries sur la démocratie et sur la construction européenne marquant les limites de l’exercice de vérité.

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