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Durant un siècle et demi, Bordeaux fut à l'origine d'environ 500 expéditions qui déportèrent quelque 150 000 captifs des côtes occidentales et orientales de l'Afrique vers les Amériques et les Mascareignes, ce qui place le port girondin en haut de la hiérarchie négrière française à égalité avec Le Havre et La Rochelle. Pendant longtemps, Bordeaux a évacué de sa mémoire sa participation à la traite tant il lui était commode de la juger marginale, surtout comparée à celle de Nantes, chef de file inconstesté des ports négriers nationaux. En dépit de réelles avancées, au début du XXIe siècle, la Ville de Bordeaux n'assume encore que pas à pas une activité en dissonance avec la renommée mondiale que lui vaut son excellence viticole. Contre l'oubli, ce livre recense les quelques traces encore visibles de ce passé à Bordeaux et dans ses alentours.
Éric Saugera est docteur en histoire de l'Université de Nantes. Ses recherches et ses publications concernent depuis trois décennies l'histoire de la traite négrière française. Plusieurs fois réédité depuis sa parution en 1995, son ouvrage, Bordeaux, port négrier, XVIIeXIXe siècles, est devenu l'ouvrage de référence, qui, le premier, a rompu le silence sur un sujet jusque-là tabou.
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