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Tomi Ungerer et ses maîtres ; inspirations et dialogues

Couverture du livre « Tomi Ungerer et ses maîtres ; inspirations et dialogues » de  aux éditions Musees Strasbourg
Résumé:

Le dessin d'illustration et son inscription dans le champ de l'histoire de l'art ne font encore que rarement l'objet d'expositions et d'analyses critiques. Ces connexions sont pourtant particulièrement intéressantes à étudier, notamment dans l'oeuvre de Tomi Ungerer, où les influences entre... Voir plus

Le dessin d'illustration et son inscription dans le champ de l'histoire de l'art ne font encore que rarement l'objet d'expositions et d'analyses critiques. Ces connexions sont pourtant particulièrement intéressantes à étudier, notamment dans l'oeuvre de Tomi Ungerer, où les influences entre dessinateur et artistes sont multiples et complexes. Friedrich Dürrenmatt, dans sa préface pour Babylon, ne s'y est pas trompé et a souligné que celui-ci « n'imitait personne, mais utilisait beaucoup ». Le catalogue Tomi Ungerer, inspirations et dialogues propose un parcours thématique de trois cents pièces où se côtoient oeuvres graphiques de Tomi Ungerer et chefs- d'oeuvre de l'histoire de l'art. Le contexte franco-allemand dans lequel Tomi Ungerer a grandi lui a permis de découvrir les gravures majeures des maîtres rhénans du Moyen Âge et de la Renaissance, tels Dürer, Grünewald, Baldung Grien, lui apportant des « leçons graphiques » auxquelles il rend hommage dans ses premières compositions ; tout comme plus tardivement, les oeuvres de Doré et les premières lithographies alsaciennes, qui lui ont transmis un goût du détail (Tomi Ungerers Märchenbuch) et des paysages pittoresques. Dans certains albums de Tomi Ungerer (La Grosse Bête de Monsieur Racine, Les Histoires farfelues de Papaski) ce sont le trait acéré, les scènes de foule et l'accumulation de détails grotesques qui sont empruntés aux dessins satiriques du XIXe et début XXe siècles, notamment de Wilhelm Busch, Daumier ou Albert Dubout. Le départ de Tomi Ungerer à New York et ses rencontres avec les directeurs artistiques des agences et des principales revues (Village Voice, New York Times etc.) l'ont amené à regarder Savignac, André François et les cartoonists du New Yorker, dont on décèle l'influence dans l'utilisation de ses aplats colorés, dans l'efficacité des slogans de ses affiches publicitaires ou dans ses dessins satiriques qui critiquent la société américaine (The Party, etc.). D'autres filiations sont enfin à relever, Ungerer citant des oeuvres de ses aînés (les Poupées de Bellmer), s'appropriant des techniques de certains (collages de Ernst ou Heartfield), détournant des sujets (Grandville, Steinberg). Différents essais montrent comment Ungerer explore toutes les voies tracées par ses prédécesseurs et revisite l'histoire de l'art.

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