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La « chimère » ou, plus précisément, « le possible chimérique » fusionne avec le rêve pour constituer au regard de Maxime N'Debeka la quête esthétique. Il l'amuse non seulement comme un poète révolutionnaire dans la tradition de Vladimir Maïakovski, mais aussi comme baudelairien et nervalien. Pour l'aède congolais, écrire s'apparente à l'action qui rend « jouissive l'architecture de la Beauté toujours invécue » (p. 15).
C'est la définition même de l'utopie, mais nulle utopie n'existe pour le poète, car l'utopie suppose d'abord l'enracinement dans le réel.
Ainsi, Toi, le possible chimérique s'étale en larges versets qui jouent subtilement des limites du souffle, en croisant les ressources du rythme avec la puissance évocatrice des vocables. Néologismes, adjectifs et adverbes abondent, qui émettent un son mi-élégiaque mi-épique.
Maxime N'Debeka y insère magistralement sa langue maternelle, tout comme à l'ouverture des Divagations de rêveur insomniaque où des vers brefs et transparents viennent couronner son besoin de concret.
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