« Terrorisme, fanatisme et psychiatrie ». Deux ans après le 7 janvier 2015, le souhait de l'association des auditeurs de l'IHEDN était de centrer la réflexion des participants sur la nature de l'acte terroriste et plus précisément sur le terroriste lui-même.
Un avocat, un psychiatre, un philosophe, un pasteur, un rabbin, une négociatrice du RAID, un magistrat, une journaliste, une spécialiste de la lutte contre la radicalisation ont débattu pendant quatre heures. Les échanges aussi riches que respectueux des points de vue de chacun n'avaient pas la prétention de dessiner le chemin infaillible de la lutte contre le terrorisme mais ils en ont fourni les clés de compréhension.
Au premier rang de ces clés, l'identité, au plan individuel comme au niveau collectif. La désinsertion sociale, autant que la disparition d'un mythe qui structure une appartenance commune, sont les deux fractures qui poussent à l'instrumentalisation d'un désir identitaire. Un désir auquel le mythe daeshien peut contribuer à apporter une réponse.
Alors derrière l'acte terroriste, un auteur devenu fou ? Une théorie séduisante mais insuffisante, tant les représentations qui sont faites de l'acte terroriste sont influencées par des schémas de pensée qui ne sont pas ceux du terroriste.
Alors existe-t-il des solutions pérennes ? Sans doute. En ré-habitant les mythes pour leur donner du sens. En déliant l'idée de violence de la religion en général et de l'Islam en particulier. En revenant à la racine commune des textes qui, seule, permet de nous comprendre, en amplifiant les actions et le dialogue interreligieux
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