"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qu'est-ce que la bêtise ? Où commence-t-elle ? Où s'arrête-t-elle ? Est-elle l'autre de l'intelligence - ou les confins de celle-ci ? Est-elle la négation de la raison - ou le seuil qui y mène ? C'est à toutes ces questions que tente de répondre, dans cet essai stimulant, la philosophe Avital Ronell, en revisitant les poètes et les écrivains que la bêtise fascina et qui ne sortirent pas toujours indemnes de cette attraction souvent réciproque - Barthes, Holderlin, Flaubert, Kafka, Musil, Michaux, Pynchon -, mais aussi les philosophes qui, parfois, crurent s'en détourner alors qu'ils ne faisaient que mieux l'embrasser - Kant, Hegel, Heidegger. Mais au-delà de la littérature et de la philosophie, Avital Ronell montre aussi que la définition de la bêtise est d'abord une question politique, une marque de distinction et de ségrégation sociale, qui permet d'exclure des groupes et des individus de leur participation à la vie de la cité - et de conforter les autres dans la maîtrise et la possession des critères définissant l'intelligence et l'octroi des pouvoirs et des privilèges qui s'y rattachent indéfectiblement.
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