Sport et handicap physique. D'un côté le corps parfait, sublimé, idéal du beau, symbole de réussite. De l'autre, le corps altéré, synonyme de rejet.
Deux univers voués à ne jamais se rencontrer ?
Les personnes handicapées sont confrontées à des systèmes de représentation qui les enferment dans toutes sortes de stéréotypes. Pour le plus grand nombre, une personne déficiente physiquement ne peut pratiquer une véritable activité sportive. Cet état d'esprit n'est pas l'apanage des valides : nombre de personnes en situation de handicap considèrent que le sport n'est pas fait pour elles. La pratique sportive reste rare chez les personnes en situation de handicap. Malgré les avancées dues à la loi de 2005 « pour l'égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », la vie au quotidien est toujours parsemée d'embûches pour celui qui se déplace avec difficulté. Pourquoi se confronter aux transports, à l'accessibilité de l'établissement et aux regards des autres pour quelques heures de sport hebdomadaires ?
En remobilisant un corps meurtri, en développant des aptitudes physiques nécessaires à la vie quotidienne, la pratique régulière d'une activité physique peut réconcilier la personne en situation de handicap avec ses déficiences. Grâce aux compétitions internationales organisées pour les sportifs handicapés, ceux-ci sont mieux reconnus et leurs performances appréciées à l'égal des sportifs valides.
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