"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 2049, le monde est encore tel que nous le connaissons, mais le temps est compté. Seule une poignée de potentats savent ce que l'avenir réserve... Deuxième volet, en forme de prequel, de la trilogie culte Silo, qui confère à l'univers imaginé par Hugh Howey une ampleur et une complexité saisissantes.
Difficile de trop en dire sous peine de dévoiler trop de choses.
Ce 2ème tome, préquel du 1er tome, nous explique comment les choses se sont mises en place comment est arrivé ce qui est arrivé et nous dévoile les rouages et les manipulations de l’ensemble du projet général.
Au niveau temporalité on se situe donc avant tout ce qui se passe dans le 1er tome et on rejoint le temps présent de Silo 1 à la fin du livre.
Je n’ai pas été déçue de ce nouveau volume même si j’y ai trouvé quelques petites longueurs mais qui ne m’ont pas gênées outre mesure car j’ai été prise à nouveau par ce qui se passe et les bonnes idées de l’auteur pour nous transporter dans ce monde particulier.
Reste une question principale en suspens dont j'espère la réponse dans le tome 3...
Une saga de dingue !!!
J'avais lu le premier "Silo" de Hugh Howey il y a quelques temps, et j'ai eu envie de connaître la suite, donc j'y suis revenu. Mais ce n'est pas le prolongement que narre le deuxième volet de cette saga de science-fiction, mais le commencement. Pourquoi et comment a-t-on créé le silo, quand les gens y ont-ils été enfermés, comment les choses se sont-elles déroulées jusqu'à l'époque de Juliette? Ce sont là des questions dont on trouve les réponses dans ce préquel de la série.
Résumé
En 2049, le monde est encore tel que nous le connaissons, mais le temps est compté. Seule une poignée de potentats savent ce que l’avenir réserve. Ils s’y préparent. Ils essaient de nous en protéger. Ils vont nous engager sur une voie sans retour. Une voie qui mènera à la destruction ; une voie qui nous conduira sous terre. L’histoire du silo est sur le point de débuter. Notre avenir commence demain.
Mon avis
Comme l'indique le titre "Silo - Origines", l'action de ce deuxième volet se situe avant celle du premier. Comment le silo a-t-il vu le jour, dans quelles circonstances les gens s'y sont-ils retrouvés pris au piège, qui a créé ce mode de vie, comment et pourquoi? Autant de réponses que le lecteur est en droit d'espérer obtenir à la lecture de ce nouvel opus.
Dans la première partie du roman, l'action se déroule à deux époques différentes: en 2049, Donald et son ami Mick, nouvellement élus députés, sont enjoints par le sénateur Thurman et sa fille de les aider dans un projet assez exceptionnel d'architecture. On y découvre comment le silo a été conçu, quelle était sa prétendue raison d'être à l'origine, et surtout on rencontre ses différents concepteurs. En parallèle, en 2110, on fait la connaissance d'un certain Troy, qui sort d'un long sommeil cryogénique pour effectuer sa première faction dans le silo 1. Aucun rapport de prime abord avec les autres personnages rencontrés, si ce n'est que l'on y retrouve Thurman. On découvre via ces chapitres comment le Silo 1 dirige tous les autres et donc ses différences de conception. Là où les autres silos ignorent tout du projet et se croient seuls au monde, le silo 1 est dirigé par les concepteurs et tous connaissent l'existence des cinquante silos. L'escalier est d'ailleurs remplacé par des ascenseurs, comme si à la vie qui s'écoule normalement dans les silos l'urgence de celle des habitants du silo 1 se faisait sentir.
En avançant dans le roman, les époques se succèdent, notamment au gré des réveils de Troy. On y découvre qui il est vraiment, mais, surtout, c'est via ce personnage que les réponses à nos nombreuses questions seront apportées. En effet, plutôt que de nous fournir ces éléments sous forme de narration, l'écrivain charge son personnage de l'enquête et il se pose quasiment les mêmes questions que le lecteur. Cela créé un effet de suspense, alors même que l'on connaît déjà le futur pour l'avoir lu dans le premier volet de la série.
On retrouve aussi avec beaucoup de plaisir le personnage de Solo, puisqu'une partie du roman est consacrée à la fin du silo 18 et à l'histoire de Mission Jones, un de ses habitants. Grâce à ce personnage, en plus du cheminement sur ce qui a mené à la création du silo et sur le monde qui l'entoure, on découvre une nouvelle facette des us et coutumes de ce monde clos, et notamment la fonction de porteur. Le travail dans les fermes est lui aussi abordé, bien que plus superficiellement.
Tout se termine en 2345, dans les trois silos que l'on a appris à connaître: celui de Solo, celui de Juliette et celui de Donald. On peut alors espérer que dans les prochains tomes on découvrira leurs futurs à tous trois, et peut-être même que l'on ira assez loin pour enfin savoir: l'expérience des silos aura-t-elle fonctionné? Leurs occupants, ou certains d'entre eux, deviendront-ils les nouveaux habitants d'une terre retournée à son état naturel? Et ces nouveaux venus se comporteront-ils enfin comme des invités respectueux, ou le gène de la destruction est-il inhérent au genre humain?
Comme pour Solo dans le premier roman, j'ai eu pour un personnage une tendresse particulière dans ce nouvel opus: La corneille. Une sorte de maître Yoda du silo 18 que je sais déjà avoir disparu mais dont l'enseignement, je l'espère, survivra.
Dans cet ouvrage de science-fiction, l'auteur explore les dérives qu'il peut imaginer à partir de découvertes scientifiques ayant déjà vu le jour ou que l'on cherche à atteindre. Ainsi, il dénonce dans son roman les dangers de la cryogénisation et de la micro-chirurgie, la course à la vie éternelle qui a toujours attiré les hommes mais dont on a aujourd'hui les dérives sous les yeux avec le botox, les chirurgies esthétiques et tous ces instruments pour un simulacre de la jeunesse prolongée. Les dangers de la guerre sont aussi évoqués, et j'ai trouvé d'une grande justesse le passage où il est dit que les fils se jettent dans une guerre pourtant déjà effectuée par leurs pères.
La psychologie a une part importante dans ce livre, notamment via le silo 1 dont les dirigeants sont étroitement surveillés par des psychiatres, mais aussi quand on voit comment les silos ont été construits, se basant sur la psychologie de ceux qui y vivraient; les écrans par exemple, une fenêtre sur la désolation du monde, afin d'empêcher la pulsion naturelle des hommes à aller de l'avant, et donc ici à se rendre à l'extérieur des silos. On y trouve des personnages extrêmement complexes dont on découvre les rouages de leurs pensées, l'étendu de leurs sentiments et tous leurs questionnements vis à vis d'eux-mêmes, des autres, et des microcosmes dans lesquels ils évoluent.
On découvre que la destruction du monde n'est en fait que le résultat de la peur de quelques personnes de voir le monde détruit. Quelle ironie! Et les préjugés, s'ils ne sont pas basés sur les même critères que ceux de notre société, perdurent: ici ce n'est pas la couleur de peau, mais celle de l'uniforme, qui est jugée. Tous pensent connaître les autres au premier coup d’œil...
Satisfaite d'avoir compris pourquoi les silos existaient, je me plongerai bientôt dans les suites pour découvrir enfin ce qui est arrivé à Juliette, Solo et Donald. En effet, si ce deuxième tome apporte énormément de réponses, il amène aussi son lot de questions. Une lecture vraiment plaisante dans un genre que j'apprécie beaucoup bien que je ne l'ai que récemment découvert: la science-fiction et ses romans post-apocalyptiques.
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