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Dans la France d'Ancien Régime, être maréchal, c'est avoir reçu la dignité la plus importante de la hiérarchie militaire. Grands officiers de la Couronne, membres de la noblesse d'épée, les maréchaux sont des hommes de guerre qui doivent tenir leur rang en temps de paix comme sur le champ de bataille. Et cette obligation se manifeste par un train de vie spécifique : importante domesticité, religiosité démonstrative, dépenses somptuaires destinées à affirmer la puissance du lignage et à exprimer sa supériorité sociale. Des comportements et des préoccupations révélant une réelle conscience de classe.
Pour la première fois, les moeurs et les représentations du monde de cette caste nobiliaire sont analysés de l'intérieur, grâce à des archives jusqu'alors inexplorées.
Simon Surreaux a fait sa thèse sur les Maréchaux de France, c'est donc tout naturellement qu'il en fait partager les résultats au plus grand nombre via ce livre.
Personnellement, j'ai tout d'abord apprécié ce livre car il donne un aperçu des esprits du 18ème siècle notamment sur la déchristianisation des esprits et l'intériorisation de la foi - ce qui rejoint un de mes cours d'histoire – et qui se montre par l'absence ou la présence de formule rituelle sur le testament, les prières et messes aux défunts commandées ou encore par les funérailles, qui éclairent accessoirement sur la personnalité humble ou « clinquante » des maréchaux.
A côté de cela, j'ai apprécié aussi découvrir un peu plus le monde des maréchaux ; l'évolution de la récompense, comment on le devient, ou encore ses « scandales », etc...
Mais outre l'aspect public du personnage, l'auteur nous donne à (re)découvrir aussi les liens qui unit un maître à ses serviteurs, et même des serviteurs aux serviteurs, il est en effet pas rare de voir un jardinier épouser la cuisinière du couple par exemple. Cette approche privée permet là aussi de voir comment ses derniers étaient traités par leurs maîtres et notamment au moment de la mort du maréchal. Derrières quelques lettres, les testaments aux formules convenues et grâce au travail de l'auteur, en lisant ce livre on arrive à connaître les liens d'un serviteur à un maître par la récompense que le défunt laisse à ceux-là, ceci peut être une pension viagère, une aide pour apprendre un métier ou autre.
Bref ! Par ces points et autres dont je n'ai pas parlé, l'auteur nous donne à découvrir la mentalité d'une époque arrivée à un point de rupture ( il y a vraiment un basculement des esprits dans la population au 18ème siècle ), et et d'une « profession » en particulier. Ce qui est fort appréciable. Cela étant je ne vois pas pourquoi un lecteur lambda irait lire ce livre. Je le conseille avec sincérité surtout qu'il est accessible à tout le monde, mais à part des étudiants en histoire (et encore) et des profs d'histoire ça pourrait intéresser qui ??? Mais si la question vous intéresse ou le 18ème siècle d'une manière générale, n'hésitez pas, ce chemin vaut bien un autre.
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2017/10/05/35713669.html
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