80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Au cours des vingt dernières années, plus de trois cent soixante types de mines antipersonnel ont été développés. Une fois en place, ces armes restent en sommeil, jusqu'à ce qu'elles explosent, par simple contact, ou sous la pression d'un poids. Les modèles les plus récents sont en plastique, afin d'échapper aux détecteurs de métaux dont se servent les démineurs. Ces mines sont souvent de couleurs vives et attirent les enfants, qui les ramassent. Elles ne visent pas des victimes précises mais mutilent sans discrimination. En
2002, plus du 85 % du nombre total de victimes de mines antipersonnel étaient des civils, parmi lesquels de nombreux enfants. Les mines antipersonnel sont conçues pour estropier, non pour tuer. Ceux qui réchappent à ces accidents sont amputés.
Cambodge, Mozambique, Kosovo, Angola, Afghanistan : mon travail m'a conduite au coeur de quelques-unes des régions les plus pauvres du monde ; de pays ravagés par des décennies de guerre et appauvris par des dictateurs ou des politiciens corrompus ; de pays infestés de mines par des puissances extérieures, puis de nouveau minés par leur propre population durant des guerres civiles sans merci. Ces pays ont été saignés à blanc jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les gens, des êtres extraordinaires qui, envers et contre tout, ont réussi à survivre sans jambes, sans bras, aveugles, les chairs déchiquetées, avec ou sans prothèse, leurs enfants cassés et mutilés pour toujours.
Jane Evelyn Atwood
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année