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Séparé de sa femme et sa fille, Calvin accueille Teddy un ami d'enfance en dépression dont la petite amie Sabrina a disparu mystérieusement. Travaillant au sein de l'armée de l'air américaine dans un service informatique de décryptage de messages de hackers mal intentionnés, il découvre peu à peu les mensonges et suppositions qui parcourent les réseaux sociaux sur cette disparition. Un jour, le journal local reçoit une cassette vidéo sur laquelle Sabrina est tuée en direct par un homme cagoulé. Malgré ses images très vite présentes sur internet, cette tragédie est déformée par des théoriciens du complot dont les récits dégénèrent peu à peu.
Sabrina montre avec une tension insoutenable et particulièrement dérangeante les ravages des « fakes news » aux USA. Après Beverly, récompensé du Fauve Révélation à Angoulême en 2018, Nick Drnaso confirme dans cette oeuvre vertigineuse son talent de grand auteur.
Après » Beverly « , récompensé du Fauve Révélation à Angoulême en 2018, Nick Drnaso confirme dans cette oeuvre vertigineuse son talent d’auteur. La bande dessinée « Sabrina « est publiée aux éditions Presque Lune.
Sabrina et sa sœur Sandra se retrouvent dans la maison familiale en l’absence de leurs parents. Elles projettent de partir quelques jours ensemble au printemps, faire du vélo autour des grands lacs. Mais en attendant, Sabrina doit trouver un emploi, et retrouver son petit ami Teddy.
Séparé de sa femme et sa fille, Calvin est technicien en informatique au sein d’une unité stratégique de l’US Air Force, sur la base aérienne de Peterson, dans le Colorado. Ne sachant pas si cette séparation est provisoire ou définitive, il ne sait que penser de la proposition de son supérieur à rejoindre le bureau des enquêtes spéciales.
Mais en attendant, il décide d’accueillir son meilleur ami d’enfance Teddy, dépressif depuis la disparition de sa fiancée. Sabrina a disparu… mystérieusement.
Calvin travaille de nuit, et peine à laisser son ami seul, chez lui. Il le rassure, lui expliquant qu’il ne craint rien, puisqu’il a une arme chez lui. Il le soutient au mieux, mais Teddy n’est que peu réceptif aux attentions de son hôte.
Spécialisé dans le décryptage de messages de hackers , il accède aux forums d’échanges qui prolifèrent sur les réseaux sociaux au sujet de cette disparition.
Un jour, le journal local reçoit une cassette vidéo sur laquelle Sabrina est tuée en direct par un homme cagoulé. Malgré ces images très vite présentes sur internet, cette tragédie est déformée par des théoriciens du complot dont les récits dégénèrent peu à peu. Calvin tente de dissimuler ces informations pour protéger la santé mentale de son ami. En vain…
Ce roman graphique, particulièrement noir, est le reflet d’une Amérique paranoïaque, prise au piège du flux d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux. » Sabrina » montre les ravages d’une génération hyperconnectée, où déferlent « fakes news » et messages de haine, gangrenant nos sociétés dites développées, ou la liberté d’expression n’a pas de limites.
Bien que d’actualité, je n’ai pas été embarquée par l’histoire. Les dialogues m’ont paru brouillons et je n’adhère pas aux illustrations de cette bande dessinée. Les visages sont indéfinissables et sans expression. Bref, une déception pour ma part.
Bande dessinée généreuse, Nick Drnaso propose ici une histoire assez critique, sur l’Amérique mais surtout les réseaux sociaux, les médias et les fausses informations (fake news). Sabrina a disparu et peu de temps après, une vidéo mettant en scène le massacre d’une jeune femme apparaît sur Internet. On ne reconnaît ni le meurtrier ni la victime. Calvin est militaire et accueille son pote, le petit ami de Sabrina, chez lui, pour l’aider à se remettre de cette tragédie. C’est à travers Calvin que nous vivons l’histoire. Comment vit il le harcèlement des internautes qui pensent que c’est un complot, comment un animateur de radio accuse le système, utilise la peur profonde des gens pour se mettre lui-même en avant. La critique est cinglante et la bêtise est illimitée. Ce récit est frappant de réalisme, et très d’actualité, comme nous pouvons même le voir en France et comment des gens sont poussés dans la rue pour manifester grâce à un matraquage des médias, et ce sans que ces moutons s’en rendent compte.
Le graphisme est par contre particulièrement moche. Simpliste au possible, j’aurais alors un coup de crayon mieux travaillé mais en noir et blanc. Tant pis, l’histoire porte cet album sur la pile des bandes dessinées à lire.
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