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Rue la poudrière

Couverture du livre « Rue la poudrière » de Ananda Devi aux éditions Editions Project'iles
Résumé:

« Mon innocence était incongrue dans le coeur noir de Port-Louis. Mais Port-Louis même, dans cette lueur, devenait vasque de rédemption. » Ce tout premier roman d'Ananda Devi, publié pour la première fois en 1988, nous emmène dans la capitale de l'île Maurice, au quartier de Dockers Flats... Voir plus

« Mon innocence était incongrue dans le coeur noir de Port-Louis. Mais Port-Louis même, dans cette lueur, devenait vasque de rédemption. » Ce tout premier roman d'Ananda Devi, publié pour la première fois en 1988, nous emmène dans la capitale de l'île Maurice, au quartier de Dockers Flats précisément, où vit Paule. Dans « cette termitière grouillante d'hommes, de femmes, et d'enfants », erre cette jeune femme, indésirée à qui les parents confièrent le prénom d'un homme. Rue la Poudrière est « un cri du visage, cri du ventre, cri de la matrice ». Quand l'avenir est conditionné, contrarié par la promiscuité des hommes dans les couches sociales défavorisées, comment s'arracher de cette basse-fosse ? Rue la Poudrière est le récit de cette quête.

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Avis (1)

  • Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Project’îles pour la découverte de ce roman.

    L’île Maurice est dans notre imaginaire une destination touristique de rêve. Ananda Devi nous entraîne dans sa capitale, Port-Louis, dans les années 1970.

    Dans une rue misérable près du port,...
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    Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Project’îles pour la découverte de ce roman.

    L’île Maurice est dans notre imaginaire une destination touristique de rêve. Ananda Devi nous entraîne dans sa capitale, Port-Louis, dans les années 1970.

    Dans une rue misérable près du port, vit une fillette, Paule. Elle est née des relations d’un couple plus que toxique. Maria, la mère, est plus occupée à préparer des sortilèges pour ses clientes qu’à veiller sur sa fille. Edouard, le père, a sombré depuis longtemps dans l’alcoolisme.

    Ne devant compter que sur elle-même, Paule grandit dans une atmosphère malfaisante. Devenue adolescente en recherche d’amour, elle tombera entre les griffes d’un proxénète notoire, Mallacre. Il y a peu de chance pour que la vie de la jeune femme prenne un tournant plus positif.

    « Rue de la poudrière » est un roman très sombre, porté par une écriture très puissante. Je n’ai pas pu le lire d’une traite. Il m’était nécessaire de faire des pauses pour souffler.

    Les images qui me venaient étaient celles d’individus vivant dans un environnement dévasté, comme l’a fait le cyclone à Mayotte ; les conditions économiques générant des comportements violents et destructeurs. Une impression de cloaque, de boue dans laquelle les personnages sont pris et ne peuvent se libérer.

    » Je n’étais pas faite pour ça, seulement pour Mallacre, uniquement pour lui, les autres sont des nullités, des nullités qui meurtrissent, qui blessent. Des zéros qui m’anéantissent. Une effroyable lune de mort qui se lève sur cette nuit sans fond, cette chambre-abîme, chambre-cercueil où je ne suis qu’un cadavre, et des lambeaux de ma personnalité sont accrochés aux murs, me regardent d’un air moqueur. Je me suis mise en pièces à essayer de vivre par moi-même, il n’y a pas d’issue dans ce labyrinthe où je me trouve, toutes les portes sont fausses, et s’ouvrent soit sur des murailles, soit sur des miroirs où le visage fracassé d’une femme nue me regarde. »

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