"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Célébrée dans le monde entier comme la plus grande peintre animalière de son temps, Rosa Bonheur (1822-1899) fut la première artiste à recevoir la croix de la Légion d'honneur, grâce à l'impératrice Eugénie, et la première femme à recevoir la rosette, grâce au président de la République, Sadi Carnot.
Dans un siècle qui considérait les femmes comme des mineures ou des incapables en Droit et en capacités, les assujettissant à un père ou à un mari, leur interdisant l'accès au savoir et à toutes formes de pouvoir y compris celui de gagner décemment leur vie, Rosa Bonheur se jura de « relever la femme ».
Cette promesse, l'enfant la forgea en mémoire de sa mère, morte d'épuisement et de misère après avoir été « abandonnée » avec quatre enfants par son mari, parti vivre avec les saintsimoniens « pour le bien de l'humanité ».
Grâce à son talent de professeur de dessin, ce même homme, Raimond Bonheur, permit à sa fille de devenir une peintre acclamée.
Composée à partir de journaux, de correspondances inédites, de témoignages laissés par les proches de Rosa Bonheur, cette biographie est la première à faire entendre au plus près la voix de l'artiste avec sa véritable personnalité, jusqu'ici souvent masquée par des témoignages approximatifs.
Si nous nous nous enorgueillissons de connaître la peinture de Gustave Courbet, nous sommes bien souvent obligé de nous avouer ignorant quant à celle de Rosa Bonheur et pourtant ... Cette virtuose de la peinture animalière jouissait à l'époque d'une plus grande notoriété que ce dernier.
Femme au destin exceptionnel, Rosa Bonheur bouscule les codes d’une société misogyne: rebelle en pantalon, amoureuse de la nature, exploratrice internationale, émancipée de toute tutelle masculine, elle vit en colocation avec son amie Nathalie Micas et subvient au besoin de sa famille. Son travail minutieux force l'admiration des plus grands qui se bousculent pour pousser la porte de son atelier et assister aux « séances de travail de la grande Rosa Bonheur ». De Bizet à Buffalo Bill en passant par l'impératrice Eugènie, personne ne résiste au talent et à la personnalité fougueuse de la jeune femme. Celle qui s'est donné comme règle de vie "de relever la femme" sera d'ailleurs la première femme à recevoir la légion d'honneur pour son art.
Ce livre, écrit par la biographe officielle de Rosa Bonheur, est une ode puissante à celle qui fut l'artiste peintre la plus vendue du XIXème siècle. Sectionnée en petits chapitres qui font émerger avec grâce la vie épique que fut celle de Rosa, cette biographie se lit avec fluidité. Émouvante, et précise, elle esquive avec subtilité le côté doctoral qui rend fastidieuse la lecture de ce genre d’ouvrage.
Dans un monde où les extrêmes s’affrontent, où le droit des femmes est constamment remis en question, où les subventions pour la culture diminuent, où les questions écologiques peinent à s’imposer dans les programmes politiques. Nous avons besoin de héros pour nous montrer la voie, nous avons besoin de lumière. Rosa Bonheur s’est battue pour son art, pour la femme, pour sa patrie, pour la nature et pour la liberté, elle a combattu les mauvais esprits, s’est élevée au dessus de la calomnie par son talent. Nous avons besoin d’elle...
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !