"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tel est bien le paradoxe : Romain Gary est l'un des très grands écrivains du XXe siècle et son domaine est en jachère.
L'une des clefs d'explication est peut-être à trouver du côté du phénomène, extravagant, qu'il représente dans l'histoire littéraire : les jurés du prix Concourt l'ont couronné deux fois. En 1956 pour Les Racines du ciel, en 1975 pour La Vie devant soi. Ils ont ainsi reconnu à deux reprises qu'ils avaient devant eux une oeuvre remarquable, mais, d'un livre à l'autre, ils n'ont pas reconnu l'auteur, la plume, et ont cru couronner deux lauréats.
Reconnu et non reconnu dans un même geste, ce Gary a donc des torts : toujours à contre-pied, toujours différent, loin de l'endroit où on l'attend, autre, inclassable, courant d'une identité, d'un nom, d'un pays, d'une langue à l'autre. Insaisissable. A contre-courant et en plus moqueur, iconoclaste et volontiers porté à l'autodérision. " Minoritaire-né ", comme il se définit lui-même : dès qu'il y a groupe, école, majorité, il s'enfuit, de peur de participer à ce qu'il combat, la puissance, de peur de s'installer dans le camp des vainqueurs.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !