Le drame de Mayerling est un des épisodes les plus connus de l'histoire, notamment par le nombre considérable de livres ou de films auxquels il a donné lieu.
Quoi de plus romantique que la disparition dramatique de ce couple jeune et beau, lui, l'archiduc héritier de François-Joseph et de l'impératrice Sissi, elle, la baronne Marie Vetsera ?
Parmi toutes les hypothèses - et elles furent nombreuses -, on retint généralement la thèse du suicide, provoqué par l'impossibilité de vivre l'amour qui les unissait.
Or Zita, dernière impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, avait une autre conviction, confiée à Jean des Cars d'abord, puis rendue publique en 1983 : Rodolphe aurait été assassiné. La déclaration fit grand bruit, notamment parmi les détracteurs de la monarchie, qui trouvaient plus commode la thèse du meurtre de Marie Vetsera suivi du suicide de Rodolphe. Les propos de Zita furent donc écartés aussi vite que possible.
En historien, Jean des Cars a repris la piste, convaincu que Zita ne s'était pas exprimée à la légère. A la faveur de l'effondrement du bloc communiste libérant beaucoup de sources occultées, enrichi d'une enquête sur les trente ans de vie de Rodolphe avant sa disparition, fondé sur de minutieuses recherches en Europe centrale, ce livre raconte, sans parti pris, le destin d'un prince de la vieille Europe. Intelligent, séduisant, rebelle comme sa mère, Rodolphe pourrait avoir été, le 30 janvier 1889, la victime d'une première tentative de déstabilisation de l'Autriche. En tout cas, le doute est définitivement tombé sur Mayerling.
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