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Rockabilly 82

Couverture du livre « Rockabilly 82 » de Gil Rigoulet et Gildas Lecop aux éditions Andre Frere
Résumé:

«Deux packs de « Kro » posés sur le coffre de la Chambord bleue au toit blanc, samedi après midi, au fond d'une impasse, dans le quartier de St Michel.
Des pavillons années 50 nous entourent, il faut changer le feu arrière de la voiture, les bananes sont nickel, on discute des points de... Voir plus

«Deux packs de « Kro » posés sur le coffre de la Chambord bleue au toit blanc, samedi après midi, au fond d'une impasse, dans le quartier de St Michel.
Des pavillons années 50 nous entourent, il faut changer le feu arrière de la voiture, les bananes sont nickel, on discute des points de rouille, du Ranch où tout le groupe va se retrouver ce soir.
Une gamine en fichu sur la tête d'une autre époque s'assied près de nous, deux Aronde arrivent, l'après midi glisse, Crazy Cavan & The Rhythm rockers sur le lecteur de cassette de la Chambord électrisent l'air.
Les packs sont vides, plus de « Kro », le V 8 de la Simca Versailles ronronne comme une américaine, on se tasse dans les voitures et on va tous détaler... Mon Nikon F imprime les Tri X....
Pendant trois mois, je vais suivre Marco, Raynald, Michel, Eric, Boumé, Lionel, Titi, Denis, Alan, Jimmy, Laurent, Bouboule et les autres, dans leur chambre, avec leurs parents, au salon de coiffure Tuffier, au boulot, chez King Bee, le disquaire, sur le parking où ils réparent leur Aronde, leur Chambord... Au bar Le Liberty, les soirées «danse» au Ranch Jularedo, la bande où les pôtes sont plus importants qu'une gonzesse».
Gil Rigoulet, Evreux, Normandie, avril 1982.
«Ces photos racontent des histoires, sorties pour la première fois de mes classeurs, après plus de trente ans de sommeil». G.Rigoulet.
«Pour comprendre les ROCKS photographiés par Gilles, il faut quitter la France des années 1980, remonter le temps et aller voir du côté de l'Angleterre. L'Angleterre ? Pourquoi s'égarer dans ce pays de brume plutôt que de s'embarquer directement pour les USA, là où le rock a vu le soleil ? Parce que si les États-Unis fourniront le son, en matière de bandes atteintes du « complexe de la panoplie », c'est bien l'Angleterre, avant même l'âge du rock, qui donnera le ton.
Au commencement étaient les teddy boys. Précurseurs de l'esprit Rock'n'roll, avant même l'apparition et la diffusion de cette musique et de la figure du teenager qui lui sera associée, pionniers de cette « culture rock » qui comptera les « rocks » d'Évreux pour héritiers, ils constitueront le premier mouvement de jeunesse de l'ère moderne et serviront de matrice à tous les autres mouvements stylistiques suivants. Dans son livre Coupes et looks, Dylan Jones nous présente ainsi cette fringante et turbulente avantgarde subculturelle : « C'est la première génération qui s'exprime avec ses habits, ses poings et sa coiffure. Ils ne respectent rien des habitudes de leurs ainés et vouent un culte iconoclaste à la jeunesse...» Gildas Lecop, sociologue (extrait)

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