Ce volume est le résultat du travail de l'atelier V du programme international de recherches Origins of the Modern State, organisé sous l'égide de la Fondation européenne de la Science.
L'objectif de ce programme, qui a regroupé pendant quatre ans une centaine de spécialistes originaires d'une vingtaine de pays différents, est d'offrir une interprétation neuve dans une perspective comparative européenne, embrassant la longue durée et réunissant des spécialistes de diverses disciplines (histoire, philosophie, histoire de l'art, sciences politiques, histoire du droit et sciences juridiques), d'un processus crucial pour l'histoire de l'Europe, à savoir les différents aspects de la formation de l'État du XIIIe au XVIIIe siècle.
Ce volume est consacré au rôle de l' " homme du commun " dans la construction de l'État moderne.
On voit ici comment son influence a pu s'exercer à travers les résistances qu'il lui opposait, de manière violente ou passive, et aussi à travers les différents relais d'expression dont il disposait, institutionnels ou non, tels que pétitions, assemblées et structures communautaires. Il existait là par nature, en permanence, des moyens d'action souvent efficaces et des espaces de parole où l'" homme du commun " pouvait exprimer les normes et valeurs revendiquées par son groupe.
Les résultats obtenus et les hypothèses formulées découlent d'un travail d'équipe appuyé sur des analyses comparatives qui ont fait l'objet d'échanges approfondis. Il est d'ores et déjà possible de conclure que les sujets, bien loin de subir passivement l'élaboration de l'État moderne, y ont activement contribué. Leur action s'est exercée soit directement (exigences satisfaites), soit indirectement par le biais des réactions provoquées, des compromis obtenus ou encore par la " récupération " par l'État lui-même des thèmes de la revendication.
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