Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
L'esprit philosophique y est omniprésent, moins par les allusions souvent vagues à Rousseau ou à Montesquieu, que par l'attention portée aux moeurs et à leur articulation avec la religion et le système politique et par la méfiance envers le religieux, qui ne peut être que superstition ou imposture.
La relation témoigne aussi des limites de l'idéologie, impuissante à penser l'esclavage qui est son sujet même et qui ne fait pourtant l'objet que d'un discours accessoire et pratique. Ce n'est toutefois ni l'intérêt idéologique, ni l'intérêt documentaire de cette relation qui la rend inoubliable, ce sont les détails. Ils donnent au récit toute sa crudité et toute sa force. Rien ne dit mieux l'esclavage que les objets échangés et les prix, que la forme des fers et les maux des corps.
C'est l'abondance des détails, hors de tout discours et de tout savoir, qui dit la cruauté et la cupidité universelles ; c'est elle qui fait de ces récits un terrible tableau de la fragilité des hommes, confrontés aux éléments, à leurs semblables et à leur propre faiblesse.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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