Célébration du soixantième anniversaire de la Comédie de Saint-Étienne, classement et inventaire de ses archives aux Archives départementales de la Loire : la conjonction de ces deux événements portait à s'interroger sur les rapports du théâtre à sa mémoire.
Ou plutôt à ses mémoires, tant ces relations apparaissent multiples. Diversité d'abord des objets possibles: les lieux et les institutions, les hommes et les métiers, les textes, et puis, l'essentiel qui est aussi le plus fragile, la représentation, le spectacle comme événement toujours singulier. À ces différents enjeux s'offre aussi une variété de supports dont il faudrait interroger la contribution respective à la formation et à la transmission d'une mémoire du théâtre: archives écrites, images en tout genre, vestiges de la représentation (costumes par exemple ou accessoires), souvenirs enfin.
Ceux des gens de théâtre comme ceux des spectateurs. Car cette mémoire est peut-être surtout diverse par ses dépositaires: comment y participent ceux qui font le théâtre - auteurs, metteurs en scène, acteurs, décorateurs, techniciens... - et ceux pour qui le théâtre est fait - le public, ou encore ces autres professionnels que sont les critiques ou, dans un autre registre, les historiens? Autant de pistes qu'ont exploré, au cours d'une journée d'études aux Archives départementales de la Loire en mai 2008, une quinzaine d'intervenants: archivistes, bibliothécaires, conservateurs de musée, universitaires ou gens de théâtre.
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