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Que ma lame soit mortelle

Couverture du livre « Que ma lame soit mortelle » de Gilbert Pastore aux éditions Gunten
  • Date de parution :
  • Editeur : Gunten
  • EAN : 9782914211819
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Toujours aussi calme, l'homme retira de son sac à dos une pomme puis un cran d'arrêt de sa poche de jeans. Il appuya sur le bouton de sécurité situé à l'avant du manche en corne du couteau, une lame jaillit hors de sa gaine, longue, tranchante comme un rasoir. Orgueilleuse de sa beauté... Voir plus

Toujours aussi calme, l'homme retira de son sac à dos une pomme puis un cran d'arrêt de sa poche de jeans. Il appuya sur le bouton de sécurité situé à l'avant du manche en corne du couteau, une lame jaillit hors de sa gaine, longue, tranchante comme un rasoir. Orgueilleuse de sa beauté terrifiante, on pouvait lire gravé «?Que ma lame soit mortelle?». C'était une gravure qui remontait paraît-il au milieu du XIIIe siècle, lorsque les Français, sous le règne de Charles d'Anjou occupaient la Sicile, et ironie tragique, elles servirent beaucoup ces lames lors des vêpres miliciennes au début de l'année 1282 pour le massacre de près de deux mille Français. Carlo Bonatti se déplaçait vite, comme un fauve vers ce pourquoi Dieu l'avait créé sans doute, il allait vers le destin des autres et peut-être le sien. Extrait : La journée était particulièrement étouffante, même si c'était en juillet, un mois généralement chaud en Provence. Le ciel variait du bleu pâle au blanc crémeux tant il était chauffé par le soleil. La garrigue, elle, semblait assommée par ce trop plein de degrés centigrades. Le calme régnait en maître puisque rien ne bougeait ou presque hormis quelques rigolons qui faisaient de la résistance en hurlant leur plaisir de vivre et les inévitables fourmis qui continuaient inlassablement leur travail en ignorant la canicule. En un verbe, on pouvait dire que tout ce qui vivait dans ce petit maquis «somnolait». Au milieu de toute cette nature, sous un «arbousier», un sac à dos posé près de lui, un homme regardait la nature, devant lui, immobile. Du bout d'une canne à bout ferré, il voulut écarter une pierre un peu plus grosse que les autres, qui entravait le chemin d'une colonie de fourmis travailleuses. Une vipère bondit sur la canne. L'homme d'un simple revers du poignet rabattit d'un coup sec le bâton sur le dos du serpent. Le reptile se cabra et retomba sur le sol en s'agitant désespérément. Les reins brisés, la vipère sifflait en essayant de se traîner vers les buissons épars.

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