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Profit sur ordonnance a l'apparence d'une fiction d'anticipation angoissante. La trame se noue autour des enjeux de la commercialisation d'un antidépresseur dangereux, le Bienet'Mor, évalué pour ses effets indésirables par le comité de vigilance européen. En toile de fond, patients et professionnels de santé confrontent leurs inquiétudes du quotidien, dans un système médical qui les dépasse, les déshumanise et les broie.
L'un d'eux, un neurochirurgien en plein doute sur la médecine actuelle, va se heurter aux machinations
d'une firme pharmaceutique.
En exposant un monde médical incontrôlé et dangereux, l'oeuvre est inspirée de données réelles, à une époque où la maladie et le mal de vivre sont désormais un marché comme un autre, et où l'on assiste aux phénomènes de «sur-médicalisation», de «sur-diagnostic», de «sur-prescription», jusqu'à celui de «fabrication de maladies».
Avec un vrai sens de la répartie, dans un style efficace et incisif, souvent caustique et jamais moralisateur, Lindsay Barralon questionne ce système dans lequel l'industrie pharmaceutique exerce sur les individus
un lobbying puissant et efficace.
Il n’y a pas besoin de faire de longs discours pour évoquer un sujet sensible. A travers ces quelques lignes, l’auteur aborde un sujet contemporain qui parlera à chacun d’entre nous.
La couverture met de suite dans l’ambiance, on sait que nous sommes gavés de médicaments… Mais encore faut-il, parfois, ne pas être complètement pris dans l’engrenage de cette médication à outrance. Rien n’est simple…
A travers cette pièce de théâtre, l’auteur dénonce la sur-médicalisation mais surtout la prescription à outrance de médicaments sensés aider à se sentir mieux. La France est la championne de l’anti dépresseur, de la prescription à outrance. Cela vient-il des patients ? Des médecins ? Ou des groupes pharmaceutiques, qui ne voient que le profit à travers le marché du mal de vivre.
Sous ses airs de fiction d’anticipation, cette pièce, pose un diagnostique sur l’influence des industriels.
Les Français consomment en moyenne 48 boîtes de médicaments par an. Toute notre vie est médicalisée, jusqu’à nos émotions les plus profondes.
L’auteur ne cherche pas à faire du sensationnel, bien au contraire, le but est d’éveiller nos consciences, nous pousser à prendre du recul dans cette auto-destruction. Pour autant, certains aspects sont un plaidoyer contre notre système de santé et je dois dire, que même si certains éléments me parlent, concernant l’auto-médication, à vouloir trop bien montrer le négatif, un côté moralisateur vient se greffer entre les lignes.
Sans apporter une réponse, ni modifier totalement, les habitudes, le but de l’auteur est honorable et les malades sont bien (malheureusement) manipulés, au détriment de leur bien-être. A qui cela profite-t-il ?…
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