"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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"Ma vie ressemble parfois à une litanie de discours,de rubans coupés,d'oeuvres moyennes,de verres de l'amitié et d'heures juchées au sommet de ses escarpins".Marie,bourgeoise provinciale,catholique,mère de 4 grands enfants,dont une fille enceinte,aimant chasser va soutenir la candidature de son mari Paul à la présidentielle.Elle commence un journal:J-720! Son existence est gommée,sa personnalité tue,les communicants la bornent à un rôle de mère de famille.Le combat politique s'annonce âpre ,à cela va s'ajouter la découverte par la presse à scandales de l'infidélité de son mari qui continue à la voir comme un soutien, comme "son"amour.Marie commence à sombrer:"l'humiliation force à s'interroger sur la femme qu'on veut être."Un deuxième décompte s'ajoute:J-38 /J+51!Marie,profondément blessée,va voir la maîtresse de son mari:"Je vous le laisse!"
Mais la campagne bat son plein,la justice s'en mêle:il faut tenir!Marie est forcée par ses enfants entre autres d'y participer,il faut paraître."Une campagne est un jeu,un pari,une addiction...c'est ma came...Mon shoot de vie"
Un portrait sensible d'une femme que l'on tente de détruire,même son mari pour qui ,seule,son ambition compte:"Rien de ce que je fais n'intéresse en réalité mon mari."
Un nouveau décompte apparaîtra après l'élection!
Nous aussi ,nous nous prenons au jeu!Par contre,petit bémol personnel,ai passé beaucoup de temps,à refaire l'histoire, à identifier quel épisode concernait,Anne,Pénélope,Cécilia,Carla,Valérie ,Julie etc...puisque les personnages de ce roman portent,bien sûr,d'autres prénoms!Première dame étant un condensé des dernières victimes féminines des aventures et scandales politiques.Un excellent moment!
Quand Paul annonce à Marie qu'il va être candidat aux primaires de son parti en vue de l'élection présidentielle, sa femme Marie, qui le pressentait, décide de tenir un journal pour consigner les éléments de leur vie pendant les jours qui les séparent du résultat de l'élection présidentielle.
Ce journal décompte ainsi le compte à rebours de un an, onze mois et 26 jours, soit 725 jours jusqu'à la décision finale du corps électoral ...
Au fil des souvenirs de Marie, elle, brillante étudiante en droit, journaliste spécialiste de l'Europe de l'Est, parlant russe, a laissé sa vie personnelle entre parenthèses quand Paul a choisi d'entrer en politique. Ils ont eu quatre enfants, ont parcouru la France au gré des affectations préfectorales triennales ... Aujourd'hui, elle n'est lus que pigiste occasionnelle ... Ses enfants ont grandi, elle occupe son temps entre le jardinage dans leur maison de campagne et ces chasses à courre qu'ils affectionne tous les deux ...
Mais les projecteurs braqués sur Paul et leur famille tout au long de cette longue, très longue campagne vont briser à jamais sa vie calme et tranquille ...
L'auteur brosse le portrait de Marie en combinant en elles celui de celles qui l'ont précédée ... On y retrouve un peu de Bernadette Chirac, un soupçon de Valérie Trierweiler, une pointe de Cécilia Sarkozy et même quelques traces de Patricia Cahuzac !
Je ne dévoilerai rien des péripéties qui émaillent ces presque deux ans, ce dévouement d'une épouse qui, bien que lucide, accompagnera son époux au bout de son ambition ...
J'ai beaucoup aimé la conclusion du roman.
Bref un bon roman, même s'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/04/premiere-dame-de-caroline-lunoir.html
Quand Paul annonce à sa famille qu'il va être candidat de son parti en vue de l'élection présidentielle, tout son entourage est fier. Sa femme Marie commence alors un journal pour y consigner tout ce qu'ils vont vivre pendant ce compte à rebours qui va durer deux ans.
Marie a depuis longtemps laissé de côté ses ambitions pour soutenir son mari et s'occuper de leurs quatre enfants devenus maintenant adultes. Toute la famille soutient Paul, seule la mère de Marie s'inquiète pour elle "Et toi, tu t'en sens la force?", personne ne semble soupçonner les conséquences qu'une telle mise en lumière va avoir sur leur famille.
Caroline Lunoir nous fait suivre cette femme de l'ombre qui a vécu pour son mari, à côté de lui depuis des années car les ambitions de Paul ont eu pour conséquence le sacrifice de toute une famille. A l'heure où elle va être mise sur le devant de la scène, cette femme qui manque de confiance en elle craint de paraître insipide à ses côtés " Paul est en campagne. Son image est chose publique. Et la chose publique est sa vie. Et je suis publiquement sa chose."
Marie va tout subir : devoir contrôler son image publique, devenir la cible des médias et voir sa vie privée étalée dans la presse, subir la trahison de son mari suivie d'une humiliation publique, subir la traque des journalistes, voir leurs enfants se faire attaquer, subir une audition au commissariat et une perquisition quand une enquête pour fraude fiscale est lancée... Rien ne sera épargné à cette femme au milieu des désertions de membres de l'état-major de campagne et des trahisons des amis de toujours... Il va lui falloir beaucoup SUBIR mais surtout TENIR en comptant les jours avant l'élection attendue comme une délivrance tellement la pression est forte, Mais paradoxalement elle se sent aussi devenir animal politique, l'excitation de la victoire la galvanise " La présidence, c'est une dope dont on ne sèvre pas."
Il est rare qu'une première dame soit héroïne d'une fiction et Caroline Lunoir traite avec brio ce sujet, elle explore les multiples sentiments qui traversent Marie, inquiétude, fierté, admiration, colère, déception... Le lecteur est avec cette femme pour vivre ce parcours hors du commun, partage ses sentiments, apprécie de voir sa confiance en elle émerger, aime voir la femme se révéler. Caroline Lunoir a eu la judicieuse idée de mêler à cette fiction des faits réels de notre vie politique, il est question d'un scooter pour aller retrouver une maîtresse, d'un futur candidat aux prises avec la justice américaine pour ses frasques sexuelles... J'ai trouvé l'angle choisi par l'auteure intéressant, nous faire suivre une campagne par le biais du conjoint du candidat nous montre les effets dévastateurs d'une telle mise en lumière. J'ai lu d'une traite cette satire sociale mordante de notre monde politique.
Paul, homme politique brillant et ancien premier ministre, est marié à Marie. Tous deux sont parents de quatre enfants et forment la famille parfaite. On devine qu’ils appartiennent à la bourgeoisie provinciale.
C’est donc tout naturellement que la tribu va soutenir son chef, lorsque celui-ci se présentera aux primaires de son parti en vue de l’élection présidentielle, qui aura lieu dans deux ans.
Marie décide alors de consigner dans un journal intime le quotidien de ces sept cent-vingt-six jours de campagne.
Le tourbillon enchanteur du début laissera bientôt place à une affreuse désillusion. En dépit des révélations sorties de l’ombre par des médias avides de sensations, en dépit des obstacles, en dépit de la boue déversée, telle un torrent, il faut rester debout. Même cassée, il faut sourire. Il faut affronter la violence, les manigances, les pressions diverses. Il faut rester digne du rang de première dame potentielle. Il faut aller jusqu’au bout.
«Mais oui ! J’ai toujours dit de ta mère que personne ne pouvait rêver meilleure première dame »
Aller jusqu’au bout de ses ambitions, quitte à avaler des couleuvres. Aller jusqu’au bout de soi. Mais à quel prix !
Première dame est un roman agréable à lire. Caroline Lunoir offre une satire du monde politique actuel, en France ou ailleurs. Il dénonce avec causticité le cynisme effroyable des politiciens, les calculs véreux, les secrets enfouis, et par-dessus tout, l’ambition dévorante qui fait parfois perdre toute dignité. Les ors de la République méritent-ils en effet que l’on courbe l’échine ?
La réflexion est intéressante, et le style audacieux.
« Addio, del passato bei sogni ridenti
Le rose del volto gia sono pallenti”
C’est l’histoire d’une femme, d’une épouse, d’une mère. Heureuse en ménage avec ses quatre enfants et son mari mais tout bascule le jour où son mari décide de se présenter à la primaire pour briguer le plus haut poste de la République Française, celui de Président.
Elle décide d’écrire un journal de bord, un journal intime pour, au départ, décrire ses premières impressions dignes d’un joyeux brindisi mais qui progressivement devient cathartique face à la violence de la campagne électorale et de la découverte de quelques secrets conjugaux via la presse people.
Pêle-mêle on retrouve un candidat du parti opposé arrêté pour affaire de mœurs aux Etats-Unis et Paul, le mari, mis en examen pour détention de comptes familiaux au Luxembourg, puis flashé sur un scooter avec un casque sur la tête pour aller retrouver sa maîtresse, un ancien président énervé de constater qu’un de ses anciens ministres brigue une candidature, bref, toute ressemblance avec des personnage ou des faits réels ne serait que pure fortuite coïncidence…
Intéressant l’aspect qu’a choisi Caroline Lunoir, celui de se mettre du côté du conjoint qui subit, encaisse et voit le sol se dérober sous ses pieds.
Ce n’est un secret pour personne que l’honnêteté et la politique marchent très souvent sur des chemins opposés mais que des hordes de communicants veulent faire croire le contraire. Avec toute l’hypocrisie ornementée dans ses plus beaux habits. Mais c’est par la fiction que souvent les messages deviennent plus pertinents, on se détache de la réalité pour mieux la retrouver apportée dans un enveloppement inédit.
La petite noisette en plus, c’est le parallèle avec La Traviata, Marie, l’héroïne, devenant une Violetta meurtrie par la maladie de cette politique qui tousse et crache sur ses représentants et ceux qui les entourent. Une maladie qui semble incurable tant elle résiste aux tentatives de transparence et d’apaisement, les médias étant des alliés de l’infection virale. Et avec tant de camélias carnivores…
Livre lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2019
https://squirelito.blogspot.com/2019/02/une-noisette-un-livre-premiere-dame.html
Lorsque Marc annonce à Marie qu’il se présente aux prochaines présidentielles, toute la famille décide de faire corps pour lui apporter un soutien sans faille. Pendant sept cent vingt-six jours, la présence de chacun sera indispensable et cette campagne s’annonce féroce. Il faudra affronter les primaires du parti, les candidats adverses, la mise en coupe réglée par journalistes et médias, le chemin est long, il faut se tenir prêt.
Dans cette famille catholique bienpensante, l’éducation est primordiale, Marie et Marc ont élevé leurs enfants dans le respect de chaque individu, mais aussi de la vérité et de la justice. C’est en tout cas ce que croyait Marie. Car les révélations vont s’accumuler et faire s’effondrer ses illusions d’une famille idéale telle qu’elle pensait l’avoir construite avec Marc. Rapidement, elle ressent le besoin de verbaliser ses interrogations et ses sentiments les plus intimes. Elle décide de tenir un journal à rebours, soit J – 726 jusqu’aux élections, pour y retrouver plus tard cette femme qui aura traversé cette période difficile.
Mais la campagne se révèle cruelle pour tous, y compris pour l’épouse qui n’avait rien demandé et qui découvre les incartades, les trahisons, les mensonges de Marc. Et les enfants, malgré l’amour qu’ils vouent à leur père, se sentent floués, trahis, perdus. Alors Marie, femme trompée et déçue va coucher sur le papier toutes ses émotions, ses blessures et ses craintes les plus intimes, ses attentes et ses espoirs. Et le lecteur peut aisément imaginer qu’elle incarne tout ce que d’autres premières dames ont vécu cela avant elle, leurs déchirures, leurs blessures, leurs humiliations, leurs déroutes.
Si de prime abord le thème semble léger, et même parfois dérange lorsque l’on réalise que l’auteur reprend des faits vus ou lus dans les journaux… Il interpelle vraiment car il fédère adroitement toutes ces premières dames passées ou à venir. Caroline Lunoir nous décrit de l’intérieur et avec un certain réalisme les jalousies, les trahisons, les noirceurs que ces « femmes de » doivent endurer. Et tout ça pour le bonheur de qui ? De quoi ? D’une nation qui ne leur en sera jamais reconnaissante, et qui de plus en plus les observe et les critique par le tout petit bout de la lorgnette.
Il est féroce et brillant ce roman. Caroline Lunoir, avocate pénaliste, auteur de deux autres romans parus également chez Actes Sud, s’inspire ici de la réalité pour créer une fiction politique plus vraie que vraie en ancrant ses personnages dans cette réalité tangible.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/02/20/premiere-dame-caroline-lunoir/
Un beau dimanche d'Avril, c'est dans l'euphorie et la fierté qu'est accueillie l'annonce de Paul : il sera candidat aux primaires de son parti et à l'élection présidentielle par la suite. Sous forme de journal intime, cette future première dame de France nous mène avec elle dans la tempête qu'elle ne pensait pas affronter !
Caroline Lunoir échafaude une fiction en s'inspirant de la réalité, à travers différents présidents de la Vème République, différentes premières dame mais aussi des personnages qui ont marqués l'actualité comme le scandale DSK. L'auteure nous donne une vision de l'intérieur de l'épreuve de devenir une première dame et de se retrouve sur le devant de la scène.
Ce journal intime avec comme trame de fond la politique dévoile les épreuves endurés pour l'être aimé : apprendre que son mari a une maitresse dans les journaux ; fuite de plusieurs comptes bancaires à l'étranger ; l'attaque des tabloïds... Le personnage de Marie est captivant grâce à son caractère, sa détermination, sa motivation, ses réaction face à la terreur qui s'abat sur elle durant les semaines avant l'élection présidentielle.
Le compte à rebours dans ce journal donne une certaine intensité dramatique au roman. Comment imaginer une telle violence envers une femme qui en demande rien. Une seule solution, cacher ses petits secrets et arborer un sourire de façade devant les attaques.
Sur fond sonore de La Traviata, que sommes-nous prêt(e) a endurer et accepter pour la carrière de quelqu'un d'aussi important à nos yeux ?
La première dame, objet de tous les regards, fantasmes et "unes" de magazines est-elle un bon personnage romanesque ? Que se cache-t-il derrière les sourires de façade, les tenues impeccables et la photo de famille idéale ? On imagine sans peine la fascination du romancier - ou ici de la romancière - pour toutes les zones d'ombre, les non-dits, la réalité derrière la fiction de l'image publique tricotée pour les médias. Il faut dire que ces dernières années, les premières dames ont pas mal squatté l'actualité entre affaires, infidélités et autres rebondissements. Une matière vraiment très inspirante...
Et une matière dont s'empare Caroline Lunoir avec une certaine férocité qui fait le piquant de ce récit tout en crescendo, et qui se lit d'une traite. La forme choisie, celle du Journal tenu par Marie, donne le sentiment d'un compte à rebours et renforce l'intensité dramatique. Pourtant, au début, tout va pour le mieux. Paul a derrière lui une belle carrière politique, Marie s'est éloignée de sa vie professionnelle pour se consacrer à Paul et à leurs quatre enfants désormais adultes, alors quand Paul annonce sa candidature à la primaire de son parti en vue de l'élection présidentielle, tout le monde fait corps derrière lui avec un bel enthousiasme. Marie inaugure ce cahier afin d'y consigner les étapes qui conduiront la famille à l'Elysée, dans moins de deux ans. Néanmoins, le chemin va se révéler non seulement semé d'embûches mais surtout riche en révélations sur les membres de cette belle famille modèle. La résistance de Marie va être mise à rude épreuve car, même si elle n'ignore pas que la politique est un terrain miné, elle est bien loin d'en imaginer la violence dès lors que les enjeux concernent le plus haut sommet de l'état. Et que les placards regorgent de petits secrets qui ne demandent qu'à nourrir les media affamés...
Caroline Lunoir bâtit une fiction en s'inspirant du vrai (aperçu dans les media), en mélangeant les époques et les actions de personnages réels pour en bâtir d'autres, totalement fictifs mais pour le coup assez chargés. Ce qui se révèle amusant et contribue à ancrer son récit dans la réalité. Mais ce qui l'intéresse, c'est Marie. Son caractère, ses motivations, ses réactions face aux immondices qui se déversent sur elle. Ses faiblesses et surtout sa force. Une force qui de par son rôle d'épouse de, dans l'ombre de, est restée sagement planquée derrière celle affichée de l'homme. Sous-estimée, sans doute. Aussi bien par elle-même que par ses proches... et leurs adversaires.
Première dame est un roman féroce, servi par une narration implacable où se mêlent la comédie du pouvoir, le jeu des apparences, le cynisme de tous les acteurs concernés et le travail d'introspection d'une femme dans la tempête. Dont on ressort avec une question : la fiction dépasse-t-elle la réalité ou inversement ?
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