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Poésies complètes

Couverture du livre « Poésies complètes » de Roger Kowalski aux éditions Cherche Midi
Résumé:

Nous partirons cette nuit avec des oiseaux rageurs aux poings ; la tête d'un gibier saignera sur notre épaule. Venez-vous, improvisateur? Quitterez-vous ceux qui vous applaudissaient? Que l'on se hâte, il se fait tard. Quittez le vent du stupide, le rameau du flatteur et les brumes fades. Un... Voir plus

Nous partirons cette nuit avec des oiseaux rageurs aux poings ; la tête d'un gibier saignera sur notre épaule. Venez-vous, improvisateur? Quitterez-vous ceux qui vous applaudissaient? Que l'on se hâte, il se fait tard. Quittez le vent du stupide, le rameau du flatteur et les brumes fades. Un sommeil différent gagnera vos paupières. La porte est en vous.

Roger Kowalski, né à Lyon en 1934, dissimulait à peine, derrière son élégance naturelle, l'enfant et ses sortilèges, qu'il n'avait jamais cessé d'être. Il a pris discrètement congé en 1975 : quarante et un an de vie, à peine un peu plus qu'Apollinaire.
À lire la poésie de Kowalski, nous flottons entre le conte de fées, le rêve éveillé ou le récit tendre et cruel parfois. Dans des poèmes en prose superbes et ciselés, où passe le souvenir d'un Aloysius Bertrand, d'un Nerval ou d'un Rilke, le poète invente des oiseaux et des ombres, des mystères et des arbres, des feux brefs et des nuits d'exil.

Grâce à Colette Kowalski et au poète François Montmaneix, ces poèmes ont pu être réunis pour constituer ce volume de Poésies complètes, publié avec le concours du Centre National du Livre.

Nous dormions derrière les vastes rideaux sans qu'on pût soupçonner notre présence ; nous dormions à la frontière et ne désirions point déclarer notre bagage ; nous nous souvenions du vieil octobre alors que l'enfance en nous bramait avec tendresse et que le langage naissant ourlait notre voix ; de ce conte dont la fin est nécessairement triste, il y est fait allusion à ce qui passe et à ce qui demeure et l'on ne sait de l'un ou de l'autre lequel est le plus enviable.

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