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Une musique libre et joyeuse s'élève des pages de ce premier roman : celle d'un choeur de femmes saluant la venue au monde de la petite Ève, enfant née d'un désir d'amour inouï.
Stéphanie est cheffe de cuisine, elle voulait être mère, mais pas d'une vie de couple. Elle est allée en Espagne bénéficier d'une procréation médicalement assistée, alors impossible en France. Greg, l'ami de toujours, a accepté de devenir le « père intime » d'Ève. Dans à peine deux semaines, aura lieu la fête en blanc organisée pour célébrer la naissance de leur famille atypique, au grand dam de la matriarche aigrie et vénéneuse qui trône au-dessus de ces femmes.
À l'approche des réjouissances, chacune d'elles est conduite interroger son existence et la place que son corps y tient. Toutes, soeurs, nièces, amies de Stéphanie, témoignent de leur quotidien, à commencer par Ève elle-même, à qui l'autrice prête des pensées d'une facétieuse ironie face à l'attendrissement général dont elle est l'objet. Comme dans la vie, combats féministes, tourments intimes et préparatifs de la fête s'entremêlent.
Camille Froidevaux-Metterie dépeint avec une grande finesse cette constellation féminine, tout en construisant un roman dont les rebondissements bouleversent : rien ne se passera comme l'imaginent encore Stéphanie et Jamila, la nounou d'Ève, s'activant la veille du festin tant attendu.
Tour à tour mordante et tendre, l'écriture, dans sa fluidité et ses nuances, révèle un véritable tempérament d'écrivaine.
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J'avais vraiment envie de découvrir le premier roman de Camille Froidevaux-Metterie. Elle a écrit des essais très intéressants sur la condition des femmes, et en tant qu'autrice, philosophe féministe, je ne voulais pas manquer son roman.
Dans cette histoire, l'auteure nous présente des portraits de femmes autour d'Ève, un nourrisson aimé de nombreux personnages importants.
L'histoire est authentique, empreinte d'humanité, de douceur et parsemée d'une touche d'humour, offrant un récit de vie touchant.
Les récits de ces femmes explorent des thèmes forts comme le corps féminin, la sexualité, les menstruations, la ménopause, le cancer, les relations tendues entre mères et filles, le mal-être, la maternité, la parentalité, l'anorexie, les rapports hommes-femmes et la charge mentale.
Toutes les générations sont représentées, avec quelques figures masculines également.
L'écriture est délicate, pleine de nuances et de sentiments, pour dépeindre cette galerie de femmes fortes et fragiles à la fois.
Un joli roman, bien qu'il m'ait moins captivé que je ne l'espérais.
Pourtant, il suffit de se laisser emporter par les sentiments et les portraits de chaque personnage mais j'avoue que je suis restée un peu en retrait par rapport au texte.
Je trouve difficile d'expliquer pourquoi, car ce roman avait tout pour me plaire, d'autant plus qu'il aborde des thèmes qui me tiennent à cœur.
Ce roman a reçu le Prix France Télévisions - Roman - 2023.
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Le choeur des femmes ou au coeur des femmes ?
Tout un livre choral de femmes qui s'expriment les unes après les autres, où chacune a un lien avec l'autre. Chacune raconte son histoire et ce qui les lie à Eve, ce bébé, que Stéphanie a eu par fécondation in vitro en maman solo et qui souhaite organiser une fête de famille et d'amis en son honneur.
Dans l'ordre d'apparition :
Eve, le bébé
Stéphanie, sa maman (cheffe en seconde de restaurant)
Corinne, la meilleure amie lesbienne
Lucie, la plus jeune soeur, mère de Lola et Garance, épouse de Julien
Lola
Nicole, la mère de Laurence, Stéphanie et Lucie
Laurence, la soeur ainée, 2 filles, Manon et Charline, époux, Frédéric
Charline, viol et anorexie
Kenza, l'amie qui a un cancer du sein
Colette, la soeur de Nicole
Manon, ado, qui découvre ses premières règles
Jamila, nounou et aide pour Stéphanie
Et enfin le dernier chapitre est à part et s'intitule Dimanche, la fête devant l'hôpital où se trouve Eve.
Tous les hommes sont rendus au 2e plan, sauf l'ami gay de Stéphanie, Grég, un soutien et la figure paternelle choisie.
Car l'auteure aborde toutes les problématiques liés à la conditions de la femme : viol, cancer du sein, ménopause, sexualité, adolescence, premières règles, relation mère-fille, combats féministes, et c'est une galerie de femmes dont j'ai apprécié chaque portrait. Chacune me confiant un bout de sa vie. Il n'y a pas de solutions à tout, il y a les combats personnels et ceux que l'on peut mener à plusieurs et c'est assez véridique dans l'ensemble.
Une jolie histoire de vie(s), celles de Stéphanie, Eve, Manon, Jamila, Laurence, Nicole, de sœurs, de cousines, de nièces, de tantes, de grands-mères, de copines, ce livre est une ode aux femmes. Camille Froidevaux-Mitterie les dépeint chacune à un moment charnière de leur vie que ce soit dans la découverte de leur féminité, lors de l’annonce d’une maladie, d’une naissance, un viol, un adultère. De la plus jeune à la plus âgée on lit – leurs - et dans leurs pensées ; on rentre dans leur intimité et on les découvre à la fois si vulnérables et tellement fortes. Ce roman choral est un formidable : « Toutes pour une, une pour toutes » !
12 portraits de femmes qui ont toutes un lien avec la petite Ève qui a quelques mois et sa maman.
12 narratrices qui ont chacune une vision de la vie.
Tout cela fait un très bon roman choral qui parle le parentalité et des liens forts qui unissent les Humains.
Seul bémol : j’ai trouvé la fin un peu mièvre.
Fruit d'une volonté farouche de maternité, Eve est l'enfant de Stéphanie, chef cuistot, qui a eu recours à une FIV en Espagne pour concevoir. Seule. Greg, son meilleur ami, a accepté d'être le père intime d'Eve.
Autour de cette naissance et famille atypique gravite un chœur de femmes, amie, sœur, mère de Stéphanie. Dans quelques jours aura lieu le baptême d'Eve et celui-ci ne va pas se passer comme prévu.
L'événement est l'occasion d'explorer les rapports intimes qu'entretiennent les personnages les uns avec les autres, mais également leur propre intériorité. C'est là le fabuleux pouvoir de ce roman dans lequel il se passe à la fois peu d'actions extérieures mais beaucoup de remous internes.
Un chapitre, une femme, une voix(e).
Du bébé féminin de quelques mois à la femme au crépuscule de sa vie, c'est la féminité qui est ici questionnée. La femme sociale, professionnelle, la fille, mère, amie, compagne, conjointe, la femme seule ou en couple, le genre féminin. La femme à travers ses passions, ses doutes, ses luttes et réussites.
À travers les étapes d'une vie, l'autrice interroge le statut même de femme. Tout en nuance, évitant le manichéisme, elle brosse des portraits justes et émouvants, relève les contradictions, les paradoxes, évoque le difficile passage du temps qui trace des sillons sur les visages ou la gêne d'une ado lors de son premier cours d'éducation sexuelle.
Finalement, chaque lectrice peut se retrouver dans ces lignes et confronter sa propre psychologie à celle des personnages. À la fois troublant et rassurant, ce fait montre bien combien nous sommes encore victimes des injonctions sociétales, patriarcales et historiques ! Toutes, sans exception. Ce texte est aussi formidablement unificateur et sororal. Il fait un bien fou !
Cependant, le traitement de la parole des personnages m'a interpellé. Faire parler un bébé est une gageure, mais qu'il utilise des mots digne d'un adulte lettré m'a vraiment gêné ! J'ai eu du mal à passer le premier chapitre, la voix d'Eve. Mais, comme le dit justement ma fille, on ne sait pas comment ça pense un bébé, alors ?
Très joli titre pour ce roman sensible.
Unies par des liens familiaux ou amicaux, douze femmes de trois générations vont se retrouver pour la fête organisée par Stéphanie autour de la petite Eve, sa fille crée grâce... à la PMA. Dans cette polyphonie, le ton du féminisme prédomine même s’il arrive que le discours de Nicole la grand-mère, dite « la gorgone », ne corrobore pas toujours au son du diapason. Parmi ces femmes, Greg assume le rôle de « père intime, homo sans statut ni registre», d’ailleurs, ici, il n’a pas droit à la voix. Dans ce parterre quasi homogène, trônent les symboles de l’émancipation féminine actuelle.
Camille Froidevaux-Metterie incarne les étapes de la vie féminine, les règles, la ménopause, la vieillesse, la sexualité, la maladie, la beauté... sans perdre de vue la préparation de la fête à laquelle est associée Jamila, la nounou d’Eve.
Ce roman au ton enlevé, drôle ou plus sombre, résonne comme un hymne à l’émancipation, à l’opposition, au diktat du modèle familial traditionnel. Sensualité et désir sont très (trop ?) présents. L’autrice adapte élégamment des sujets d’analyses à visée philosophique aux questions de société portées par la chorale féminine.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/03/pleine-et-douce-de-camille-froidevaux.html
Un chœur de femmes salue l'arrivée d'Eve "enfant du désir et de la technique... fruit miraculeux de la rencontre de deux cellules offertes et d'un désir d'amour inouï". Eve est née du désir de Stéphanie qui vit seule et a voulu cette enfant toute seule, elle a bénéficié en Espagne d'une PMA interdite en France. Elle a choisi Greg, son meilleur ami, pour être le "père intime" d'Eve.
Dans deux semaines aura lieu la journée de fête organisée par Stéphanie pour célébrer Eve et leur famille atypique, ce sera un buffet blanc. Il y aura les deux sœurs de Stéphanie, Lucie et Laurence, ses nièces mais aussi sa mère Nicole. Ce sera la fête de tous les dangers car Nicole, la matriarche, n'accepte pas du tout la situation. Nicole accable sa famille de remarques cinglantes, de regards méprisants et de conseils acerbes, très égocentrique elle ne supporte pas de ne pas être toujours au centre de tout. Il y a un monde entre les convictions de la matriarche et les choix de Stéphanie, ses filles la détestent et ont bien l'intention de rester unies toutes les trois face à "la sorcière", ses petites-filles semblent plus conciliantes.
A l'approche de la fête, toutes, femmes de la famille, amies de Stéphanie s'expriment. L'auteure donne même la parole à Eve dans le premier chapitre.
Dans ce roman choral, un chœur de femmes de différentes générations s'exprime, l'auteure parvient merveilleusement bien à donner à chacune sa propre voix. Il est question du corps de femmes, du corps qui désire, du corps qui vit le bouleversement des règles, de la ménopause, du pouvoir de l'anorexique sur son corps, du corps malade. Camille Froidevaux-Metterie explore différentes formes de sexualité, de rapport au corps, différentes formes de féminisme, de maternité et de relations mère-fille.
Toutes ces femmes nous sont familières, tous ces personnages féminins sont très réussis, la matriarche est épouvantable mais tellement vraie, les propos d'Eve sont délicieux d'ironie quand elle dit se sentir comme "une petite masse que l'on manipule, transporte, tripote."
Les questions du corps, des familles choisies, du célibat choisi ou subi, de la sororité sont abordées avec finesse et tendresse dans ce roman très fluide et très bien écrit.
La petite Eve vient de naitre, désirée par Stéphanie une maman célibataire qui l'a eue à plus de 40 ans. Autour de cette enfant gravitent de nombreuses femmes, proches de sa mère : sœurs, nièces, amies, mère, tante... Chacune va prendre la parole et nous raconter son rapport à Eve et à sa mère, mais va également nous faire part de son propre rapport à la féminité, à la maternité, à la sexualité, aux hommes et au corps. C'est Eve qui « parle » la première puis Stéphanie sa maman. Puis les autres... Jusqu'au chapitre final inattendu. Un roman choral qui, pour un premier roman, est assez fabuleux. Une construction romanesque, des thèmes pour le moins actuels et questionnants par une autrice philosophe et féministe, réalisant ici un roman court et percutant sur la condition des femmes en 2023. Un roman que j'ai beaucoup aimé, plutôt court et facile à lire mais pas que car il pose de vraies questions de société. Un roman qui fera date.
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