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Couloirs aux plafonds de verre taillés dans le tissu urbain, les passages couverts parisiens connaissent leur apogée sous la Restauration. Ils sont les héritiers architecturaux du souk oriental dont ils reprennent les coupoles et la juxtaposition des boutiques mais aussi du cloître monastique dont les arcatures rythmant la déambulation donnent le modèle de la répétition régulière des travées commerciales.
Les galeries parisiennes présentent l'immense avantage, dans une ville largement dépourvue de trottoirs et d'égouts, de permettre un cheminement à l'abri des intempéries et des voitures. Ces raccourcis commodes deviennent vite des lieux d'attraction et s'offrent, selon l'expression de Walter Benjamin, en « rues lascives du commerce ».
La grande refonte haussmannienne de Paris sera fatale à beaucoup de passages, emportés par les percements des larges avenues et des boulevards. Les intérêts se déplacent, tout comme changent les formes du commerce... faisant de la vingtaine de galeries couvertes encore accessibles des parenthèses désuètes au coeur de la ville.
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