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« Ce foutu feu entre eux.
Sauf que les feux, parfois, brûlent tout sur leur passage. Les feux, parfois, ne laissent derrière eux que des cendres et des paysages dévastés. » C'est l'histoire d'une fille qui se croit émancipée. C'est l'histoire d'un garçon qui se croit libre. Assia a 24 ans et est née en France de parents marocains. Franck a 25 ans et a grandi à Paris auprès d'un père militaire. Entre les deux, la possibilité d'un amour. Un emménagement. Le mélange des corps et des territoires. Mais un soir, l'entente se rompt. Comme du barbelé, des paroles les séparent. Comment aimer l'autre quand on traîne sa culture et sa famille avec soi comme autant d'ombres cachées sous le matelas ?
Dans ce roman à deux voix, le temps d'une nuit, Sandrine Roudeix raconte la passion de deux jeunes d'aujourd'hui et explore avec subtilité, sensualité mais aussi lucidité, la peur d'aimer, le poids des origines et le pouvoir des mots.
Assia et Franck s’aiment. Ils vivent ensemble, mais l’amour n’est pas tout et au fil des jours, la cohabitation s’avère parfois difficile. Assia, est fille d’immigrés marocains, elle a toujours eu besoin d’affirmer sa place, son rôle, et certaines remarques la laissent à fleur de peau. Franck vient d’une famille dans laquelle on ne se parle pas. Difficile alors d’imaginer un dialogue fluide entre ces deux-là. Et ce soir, après une phrase malheureuse d’Assia, la dispute est bien au-delà d’un échange tendu, ils sont arrivés au bord de la rupture.
Dans une unité de temps et de lieu, cette soirée devient un mouvement de bataille, une montée en puissance du conflit avant la guerre aussi dévastatrice que définitive. Le repli d’abord, l’approche ensuite, puis l’assaut avant l’attaque.
L’autrice fait de cette soirée un moment de bascule avant l’explosion. Mais sauront-ils s’arrêter à temps ? Car la relation de couple, comme la relation amoureuse en général, n’est jamais un long fleuve tranquille. Fatigue, frustration, paroles malheureuses, cadre de référence dans lequel chacun a évolué, colère, désir, peur, envie, doute, sont autant d’éléments qui peuvent faire basculer un moment délicat en guerre ouverte.
J’ai trouvé la thématique intéressante, en particulier l’exploration et la finesse dans l’appréhension des sentiments et des tourments au plus intime. J’ai aimé l’écriture singulière, tout comme l’idée du roman. Pourtant je n’ai pas vraiment réussi à ressentir des émotions au contact d’Assia et Franck. Comme si l’intensité de leur combat les avait tenu trop loin de moi, à l’écart du monde dans leur bulle de rancœur et de violence, de certitude et d’individualisme. Mais peut-être est-ce commun à une certaine jeunesse d’aujourd’hui, individualiste et qui rêve de liberté avant de penser à vivre en couple. Pourtant ce n’est pas seulement parce qu’on s’aime que la vie à deux est facile, c’est un long chemin et un véritable travail sur soi qu’il faut faire chaque jour.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/05/05/pas-la-guerre-sandrine-roudeix/
Sur l’étendue d’une nuit.
Juste elle et lui. Et leurs pensées, puis leurs paroles, et l’explosion finale.
C’est un texte dont la tension de la dernière partie s’est immiscée en moi jusqu’à m’empêcher de fermer le livre avant le dernier point. Mais où vont-ils en arriver?
Ouvrez le, lisez le, et vous serez emportés.
Pas la guerre se déroule sur quelques heures à peine, le temps d'une dispute entre Assia et Franck.
Ils sont jeunes, ils sont amoureux et ils viennent d'emménager ensemble. Mais depuis le début de leur cohabitation, les choses sont moins simples, moins belles, moins fluides, les disputes s'enchainent, jusqu'à celle-ci, explosive.
Assia est fille d'immigrés, l'intégration est un problème auquel elle doit faire face depuis qu'elle est en âge de comprendre ce que le mot signifie. Franck a grandi auprès de parents qui ne le comprenaient pas et ne parle plus à son père depuis des années.
Cette énième dispute va faire voler en éclats les acquis sur lesquels leur couple reposait.
La construction du roman est maitrisée.
Découpé en trois parties, comme autant de mouvements dans une bataille, Pas la guerre ramène la dispute du couple à un véritable affrontement entre belligérants. Le texte est rythmé, l'écriture tumultueuse, à l'image des pensées qui tournent dans les têtes d'Assia et Franck.
Chaque chapitre se rapporte à l'un des deux et porte la trace de son narrateur, revendicateur pour Assia, plus brut pour Franck.
De mon côté, je n'ai pas réussi à entrer en empathie avec les personnages, et l'histoire n'a pas su me retenir, malgré une belle plume que j'avais déjà appréciée dans Tout ce qu'il faut d'air pour voler.
Je ressors donc mitigée de cette lecture.
Un homme, une femme. Assia aime Franck et Franck l'aime. Mais un soir, alors qu'ils viennent d'emménager ensemble, ça dérape. Elle dit des mots qu'elle va regretter. Il est blessé, s'enferme dans sa tristesse et ne veut plus l'entendre.
Il m'a manqué un petit quelque chose pour que j'adhère totalement. L'écriture est néanmoins belle et percutante. J'ai retrouvé la belle plume de Sandrine Roudeix que j'avais adoré dans Ce qu'il faut d'air pour voler.
Assia et Franck sont jeunes et follement amoureux. Vivre ensemble a été une évidence. Mais ce soir Assia a eu une phrase malheureuse, une phrase qui a blessé Franck et qui a creusé un fossé entre eux. Ce soir, tout semble remis en question et cette nuit sera décisive pour le jeune couple.
Dans ce roman qui laisse la parole alternativement aux deux personnages, Sandrine Roudeix explore la relation amoureuse, la peur de l’engagement, les différences qui éloignent plus qu’elles ne rapprochent, la difficulté de construire à deux et de communiquer, le poids des origines (sociales, familiales, culturelles).
La première partie est fantastique, sublime de sensualité, de subtilité, terriblement impactante dans ce que le récit décrit des sentiments amoureux. Sandrine Roudeix entre dans l’intimité de ce couple et condense sur une unique nuit l’entièreté de leur relation, de la rencontre à cette fatale soirée. Les mots d’amour, de désir, parfois de frustration, de rancœur et de colère sonnent juste. L’auteure y exprime à merveille à la fois cette envie et cette peur de s’abandonner à l’autre.
D’autant que dans le cas de Franck et Assia la peur est alimentée par leurs différences. Assia, née en France de parents marocains et Franck qui a grandi auprès d’un père militaire. Deux identités à construire, deux origines avec ou contre lesquelles se structurer. Et au milieu de tout cela essayer de laisser s’épanouir leur amour, trouver sa place au sein du couple, apprendre à donner et à recevoir, découvrir une nouvelle manière d’être, être deux tout en conservant sa singularité, apprendre le compromis.
La seconde partie perd malheureusement en émotion. Les dialogues entre Franck et Assia sont peut-être trop démonstratifs, trop écrits et finissent par manquer de naturel. C’est pourtant dans ces dialogues qu’on comprend le mieux l’antagonisme de ces deux jeunes gens, arc-boutés sur leurs certitudes. On y lit aussi leur crainte de perdre leur liberté au profit de l’autre, leur peur d’être jugés, leurs revendications en tant qu’individus. Et cela va bien au-delà de leur relation de couple.
Malgré ce petit bémol, on ne peut encore une fois qu’être conquis, après Ce qu’il faut d’air pour voler, par la grâce et l’élégance que met Sandrine Roudeix dans sa manière d’explorer l’intime et de fouiller les sentiments.
Ils sont jeunes, ils s’aiment, ils font confiance à leur couple pour affronter l’avenir. Pourtant un soir, pour un mot maladroit, Assia et Franck vont se déchirer. Entre les silences et le repli de l’un, s’abattent les mots et les cris de l’autre…
Dans le dernier roman de Sandrine Roudeix, généreusement envoyé par Babelio et les Éditions le Passage, c’est une vie à deux qui se joue sous nos yeux, avec tout ce qu’elle comprend de compromis, d’acceptation et de tolérance.
Rien n’est jamais simple dans un couple. Parce qu’unir sa vie à celle de l’autre, même avec le coeur rempli d’amour, avec le corps assoiffé de désir, ce n’est pas comme on le dit souvent, ne former qu’un. On arrive avec son histoire, son éducation, ses rêves et ses blessures. On apporte dans ses valises tout ce en quoi on croit, en quoi on espère et les objectifs qu’on s’est promis d’atteindre. Mais l’autre, cette personne qui nous bouleverse, qui nous écoute et nous encourage, cet autre n’est pas toujours sur la même ligne d’horizon…
A l’image de l’écriture de Sandrine Roudeix, l’amour peut être doux ou tumultueux. Il est incisif, appuie là où la plaie n’est pas encore cicatrisée. Il met hors de soi, ivre de colère et d’incompréhension, mais il apprivoise aussi les blessures et les préjugés.
Pas la guerre est un très joli texte, qui sonne, qui claque, qui explose. Ce sont des mots sur des silences, des cris sur les écorchures du passé, et l’espoir en un avenir commun…
Paris, une fille, un garçon, un appartement. Assia et Franck viennent de se disputer pendant l'amour, un mot de trop ! Assia, jeune femme née en France de parents marocains, libre, intelligente, émancipé. Franck, 25 ans est un vrai parisien, élevé à la dure avec un père militaire.
La vie, la jeunesse, une rencontre, l'insouciance, le désir, l'amour naissant puis le déménagement, la vie à deux, la vie de couple, un bouleversement dans une vie. Mais, quand deux corps se décident à ne faire qu'un, chacun débarque avec sa propre histoire, ses habitudes, ses manies, son éducation ; et il faut faire de la place à l'autre et cohabiter.
Après cette dispute, Assia est dans la chambre à se poser mille questions, à écouter les bruits venant du salon. Franck dans le salon à repenser à ce qui vient de se passer tout en jouant à la console. Chaque chapitre alternatif entre le couple comme une sorte de duel auquel le lecteur assiste.
Roman a deux voix, le temps d'une nuit, Sandrine Roudeix nous plonge dans un huis clos percutant à l'aspect théâtral, jusqu'au moment où la difficulté d'aimer s'affronte et éclate. Comme dans son précèdent roman, Sandrine livre un récit très contemporain, ancré dans notre époque, vivant et féministe.
Sandrine Roudeix a un talent particulier pour parler de l'intime, pour parler de deux jeunes êtres qui ont du mal à accepter de s'aimer, car ils se croient émancipé et libre de tout, mais quand l'amour frappe à leur porte, doivent-ils perdre leur liberté, leur propre histoire et leur indépendance ?
Repli, approche, assaut : trois mots, trois chapitres, trois actes, tel est le nouveau roman de Sandrine Roudeix !
« Pas la guerre » un huis-clos existentiel, l’intime tragique, passionné.
Réaliste, intranquille « Pas la guerre » : «Pourquoi lui a-t-elle dit ça ? » et soudain le silence.
Assia, 24 ans, une jeune femme repliée au creux des draps battus à froid. Une phrase de trop, l’imprévisible et l’urgence du dire.
Franck, 25 ans, « dans le miroir au dessus du lavabo, il se trouve l’air d’un mort. » La dispute est abyssale, glacier et morsure, cri dans la nuit noire.
Récit à deux voix, la tranchée boueuse laisse resurgir les mécanismes implacables et intransigeants.
Assia, professeur côté ville, née en France, d’origine marocaine.
Franck, le second fils d’un père militaire, rude et pragmatique. Le moins aimé, le toujours moins en tout. Comment ces deux êtres peuvent -ils se bercer dans le cocon qui se fissure ?
« Pourquoi lui a-t-dit ça ? ».
L’écriture est feu, superbe, accueillante, féministe et politique. L’amour, ici est enrobé des diktats qui peuvent vaciller et vite. Deux êtres amoureux, fresque sexuelle, poignante, enivrée de désirs, sensuelle, lave de volcan, transfuge sur les identités. Elle acclame sa liberté de vivre, un petit coin pour poser juste sa brosse à dent dans l’espace spartiate. Creuser sa place et se sentir lovée dans les sentiments qui coulent comme l’eau sur les rochers en plein hiver des connaissances ultimes.
« Il lui faut gagner du temps, grains de sable précieux entre ses doigts brisés. Ou en perdre, elle ne sait plus très bien.
-Je refuse de devenir ce que tu m’accuses d’être. »
Déflagration ! Les mots sur les maux, le silence en option, prêt à prendre le relais.
Franck, bête traquée, égaré dans les vagues qui frappent, écoute immanquablement Assia. Revendiquer la vie, la sérénité, le droit d’être elle-même, française, l’amour libéré des carcans qui l’oppressent. Les non-dits emmurés à jamais. L’authenticité des fiançailles révélées, marcher la tête haute. Ne plus être transparente, l’invisible. Seul le diapason et la résistance aux dualités seront des caresses loyales.
« On n’incendie pas la cabane à chaque désaccord. On n’est pas des pyromanes. »
La trame n’est plus. Sandrine Roudeix délivre un roman lucide et contemporain, vivant, un hymne aux alphabets qui octroie la raison. Aux hommes et aux femmes égarés dans les méandres des contradictions. L’acceptation n’est pas la soumission. L’attention à l’autre est la dentelle de la tolérance et n’est jamais une future désillusion. Cette fresque nocturne, binôme sensible est une polyphonie bouleversante.
La maturité du style, « bouffés de trouilles et bardés de boucliers, mais amoureux » est un macrocosme qui laisse sans voix. Il y a tant à retenir dans ce récit claquant, éclairant et perfectionniste.
« Pas la guerre » et tout change dans le décor qui cède pour un lendemain initiatique.
Ce roman construit d’une main de maître est stupéfiant. L’émancipation est une aurore boréale. Un grand livre ! Publié par les majeures éditions Le Passage.
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