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La deuxième moitié du xiiie siècle occupe, dans l'histoire de l'art européen une place à part, celle d'un complexe apogée, très différent selon les perspectives où l'on se place. En deçà des Alpes, les grands chantiers du milieu du siècle, Sainte-Chapelle, Saint-Germain-des-Prés, le transept de Notre-Dame, la stabilisation de la cour au Palais de la Cité et la multiplication des commandes artistiques des dignitaires, l'émergence, enfin, de véritables marchés, notamment pour le livre et l'ivoire, ont placé Paris au centre d'une transformation des préceptes esthétiques du temps et en ont fait le coeur de ce que l'on nomme aujourd'hui le gothique rayonnant. Au-delà, dans la lignée de Cimabue et de Nicola Pisano, peintres et sculpteurs abandonnent les traditions byzantinisantes, romanes, au profit d'un nouveau langage, fait d'attention aux formes et de renouveau du regard sur l'antique dans lequel certains historiens de l'art ont voulu voir une protorenaissance, voire les débuts de la Renaissance.
On sait l'écho qu'eurent les recherches de Giotto et de ses disciples sur la peinture du Nord de l'Europe au xive siècle, à travers l'oeuvre de Jean Pucelle tout d'abord, puis à travers certains grands chantiers où les artistes des deux bords se rencontrèrent, dans la deuxième moitié du siècle, à commencer par celui du Palais des Papes d'Avignon. En revanche, jusqu'à aujourd'hui, lisant trop souvent le gothique rayonnant comme l'achèvement des promesses du gothique classique et la fin du Duecento comme l'annonce de nouvelles formes, aucune exposition ne s'est vraiment attardée sur les liens qui les unissent. Pourtant, l'examen de l'oeuvre de Nicola Pisano montre que s'il renouvelle l'approche formelle de ses prédécesseurs, et notamment de Guido da Como (à la chaire de San Bartolomeo in Pantano de Pistoia ou au baptistère de Pise, par exemple), ce n'est pas seulement par le regard qu'il porte sur la sculpture antique (et en particulier sur la sculpture funéraire romaine), mais aussi par une approche des positions et des drapés directement issue des recherches parisiennes et rémoises des décennies précédentes.
Ce regard insistant vers l'art de cour français se retrouve chez les disciples directs de Nicola, particulièrement chez son fils Giovanni Pisano, mais aussi chez Arnolfo di Cambio. C'est autour de la période d'activité de ces trois artistes, des débuts de Nicola vers 1260 au décès de Giovanni en 1317, que se développera l'exposition.
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