En vingt ans, la logistique est passée dans les entreprises du stade de mal nécessaire au statut de fonction stratégique. Ses succès se sont principalement construits sur sa capacité à rationaliser la gestion des flux et à mettre de l'ordre dans les entreprises et les organisations ainsi que tout au long de la chaîne d'approvisionnement (supply chain). À ce titre, le risque d'une dérive mécaniste et bureaucratique ne peut être exclu. Pourtant, au lieu de rigidifier les organisations, la logistique montre une étonnante faculté pour gérer les aléas et pour sans cesse remettre en question ses propres choix d'organisation, ses dispositifs et ses processus. Au-delà, pour se renouveler, elle semble se nourrir d'une forme de désordre et pratiquer le déséquilibre permanent. Ordres et désordes en logistique analyse ce paradoxe. Il adopte un parti pris original en capitalisant l'apport en matière d'ordre, de désordre, d'entropie et de néguentropie de disciplines qui ont plus développé ou exploité ces concepts que les sciences de gestion. Il fait entrer ces recherches en résonance avec des travaux ou réflexions plus centrés sur les organisations économiques et sociales, notamment les organisations logistiques. L'ouvrage constitue un outil de réflexion, à la fois pour les professionnels et pour les chercheurs et étudiants intéressés par le paradoxe ordre/désordre ou qui s'interrogent sur les enjeux associés à la construction d'une dialectique correspondante en logistique.
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