Le 10 juin 1944, Oradour-sur-Glane s'inscrit en lettres de feu et de sang dans l'histoire horrible de l'hitlérisme. Les Waffen SS de la division Das Reich anéantissent ce village
paisible de la Haute Vienne. L'enquête révèle que quatorze alsaciens dont treize incorporés de force ont participé à l'extermination. Une loi violemment critiquée par de nombreux juristes permet de les traduire en justice aux côtés des Allemands. A la tragédie du Limousin s'ajoute alors la tragédie de l'Alsace traumatisée par la botte nazie.
C'est dans une atmosphère passionnée que s'ouvre en janvier 1953 le procès des bourreaux d'Oradour au tribunal militaire de Bordeaux. Un procès retentissant, hors du commun qui divise le pays dominé par cette question déchirante : faut-il condamner ou absoudre les accusés alors que les vrais responsables courent toujours oe
Soixante ans après, l'auteur reconstitue le calvaire du village martyr, raconte le procès de Bordeaux et celui de Berlin en 1983. Il a rencontré des acteurs du drame : avocats,
témoins à décharge et surtout rescapés du carnage hantés par l'inconsolable souvenir de leurs parents martyrisés. Certains documents consultés sont inédits. C'est alors un récit émouvant qui se veut impartial, nourri par le souci d'ériger Oradour en emblème de la lutte contre le fascisme.
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