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Octobre 1917

Couverture du livre « Octobre 1917 » de Lucien Seve aux éditions Editions Sociales
Résumé:

A propos d'une « désidéologisation » de l'histoire de l'URSS 100 ans après la révolution d'Octobre et 25 après l'effondrement de l'URSS, une part importante de la production historiographique française sur l'Union soviétique penche pour voir en Lénine le précurseur de Staline et dans le... Voir plus

A propos d'une « désidéologisation » de l'histoire de l'URSS 100 ans après la révolution d'Octobre et 25 après l'effondrement de l'URSS, une part importante de la production historiographique française sur l'Union soviétique penche pour voir en Lénine le précurseur de Staline et dans le bolchévisme une idéologie essentiellement terroriste. Lucien Sève prend l'exemple significatif de Nicolas Werth, historien reconnu, publié aux PUF, pour chercher les origines et les raisons de ces convictions, pour les analyser et les critiquer.
L'enquête, proposée par Lucien Sève, s'intéresse successivement aux éléments de preuves fournis par Nicolas Werth, dont il montre la légèreté ou l'inanité ;
Puis à l'enchainement des faits qui amènent la guerre civile, que l'historien ne prend pas en compte ; et encore aux textes de Lénine lui-même où Sève établit à la fois la détermination pacifique de 1917, mais aussi l'exigence de réplique à la terreur blanche ; et enfin, en s'appuyant sur les travaux les plus récents d'historiens anglo-saxons, il montre que l'engrenage des violences les plus extrêmes qu'a connu la Russie de 1918 à 1922 est lié à une volonté terroriste des Blancs et que les bolchéviques (et Lénine particulièrement) s'engage dans une décroissance des violences dès que cela leur semble possible.
Au terme de cette analyse, ce petit livre tente de réévaluer le mouvement révolutionnaire qui fait sortir la Russie des horreurs de la guerre mondiale, qui distribue la terre aux paysans, qui crée la propriété sociale. Il montre ainsi que ces éléments ne rentrent jamais en ligne de compte dans l'explication que propose Nicolas Werth en réduisant le bolchévisme à une seule composante, le terrorisme. Ce qui rend inutile une explication du stalinisme et de ses crimes puisqu'ils seraient tout entier contenu dans le marxisme bolchévique et cela dès avant la révolution.
Une histoire qui prétend sortir des ornières de « l'idéologisation » de l'histoire de l'URSS peut-elle ignorer la visée des bolchéviques et ce qu'ils en mettent en place ? N'est-ce pas là tomber dans une nouvelle idéologisation, celle qui prétendrait qu'aucune révolution n'est nécessaire face au capitalisme et que les peuples devraient s'en contenter ?
Un choix de textes de Lénine de 1917 à 1922 éclaire le débat à quoi nous invite ce petit livre stimulant.

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