Heinrich Leiden (un nom prédestiné : souffrir en français) est né le 23 janvier 1910 à Berlin. Comme beaucoup d'Allemands, et malgré son très jeune âge, il est meurtri par l'Armistice de 1918. Il s'est juré de combattre pour la grandeur de son pays. L'occasion se présente avec la Seconde Guerre mondiale. Malgré un physique ne correspondant pas à la norme du IIIe Reich, il devient un des plus hauts gradés et un des plus cyniques tortionnaires. Une façon pour lui de se venger d'un passé personnel : le secret de sa naissance, l'inimitié de ses camarades d'école à l'exception de Reinhard qui deviendra son complice dans ses pires exactions, et cela dès l'adolescence. Au lendemain de la guerre et pour échapper au procès de Nuremberg, Heinrich fuit se réfugier en Argentine. Les fantômes de ses crimes le suivent. Alors que toute sa vie, il a eu soif de la mort et qu'il a commis les expériences les plus atroces dans les camps de concentration, il éprouve des remords. Ce serviteur zélé du IIIe Reich, qui ne figure pourtant sur aucune liste des criminels de guerre, craint-il d'être exécuté par les chasseurs de nazis ? Ce fonctionnaire falot que rien ne prédisposait à être un rouage de la Solution finale veut-il amoindrir sa responsabilité ou dans un ultime sursaut d'humanité désire-t-il s'élever contre « la banalité du mal » ?
Ce roman historique à suspense psychologique, dont les personnages sont fictionnels est fondé sur une documentation historique importante et trace en creux un portrait de la montée et de l'époque du nazisme.
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