"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Leur histoire d'amour est terminée.
Le jeu ne fait que commencer.
Traumatisé par une enfance difficile, Mike Hayes menait une existence paisible, bien que solitaire, jusqu'au jour où il a fait la connaissance de Verity Metcalf. Verity lui a tout appris de l'amour et, en échange, Mike a consacré sa vie à la rendre heureuse. Il lui a trouvé sa maison, son travail, et il s'est sculpté le physique que Verity considère comme idéal. Il sait qu'ensemble ils connaîtront le bonheur.
Peu importe si elle ne répond pas à ses e-mails ou à ses appels.
Peu importe qu'elle soit mariée à Angus.
Cela fait partie du jeu secret auquel ils avaient l'habitude de jouer.
Le suspense psychologique pervers sur le désir, l'obsession, les histoires qu'on se raconte et celles qui nous font basculer.
C’est du fond de sa cellule que Mike raconte son histoire. Celle de son enfance difficile et ballottée, celle de leur rencontre, Verity et lui.
Le sachant là où il est, on se doute d’ores et déjà de ce qui nous attend. Sans trop en savoir.
Au fil des pages, on découvre la personnalité de ces deux êtres. Mike est un enfant à qui l’amour maternel a fait défaut. Né d’une mère alcoolique, dont la violence a rythmé son enfance, il a fini par être placé dans un foyer au début de son adolescence. Au caractère très perturbé, passant d’école en école, il a fini en famille d’accueil, où il a enfin trouvé un certain équilibre et de l’affection auprès de Barry et Elaine, qui seront toujours là pour lui. Malgré ce parcours chaotique, il a réussi dans sa vie, brillant élève de l’université de Bristol, il deviendra trader.
Et un jour, il fait la connaissance de Verity. Celle pour qui il sera prêt à tout, celle à qui il donnera tout pourvu qu’elle soit heureuse. Jusqu’à jouer un rôle dans un jeu, auquel il ne sait pas encore combien il sera impliqué…
Alors que sa carrière l’appelle ailleurs, Mike décide de partir, espérant trouvant une richesse plus conséquente et lui permettant de bâtir une vie encore meilleure aux côtés de Verity. Mais à son retour, il n’en est rien. Verity a changé de vie, elle va se marier. Mais Mike, niant la réalité, se persuade que cela fait partie de leur Jeu, malsain et tordu, auquel ils ont toujours joué ensemble.
« Je savais que ce n’était pas pour de vrai, que cela faisait partie du Jeu, et j’étais décidé à en profiter. »
Toujours fou amoureux de Verity, Mike ne peut s’en détacher et en aucun cas admettre ce qui lui arrive. Il tombe alors dans une spirale infernale dans laquelle il sera son propre prisonnier.
« Je ne suis pas ta mère, Mike. Je ne t’ai pas abandonné. »
Araminta Hall nous offre ici un thriller psychologique prenant. Même s’il n’y a pas énormément d’action, j’ai été captivée par cette histoire. J’ai apprécié son côté psychologique prédominant, sa facilité de lecture, son rythme. On est effectivement dans le domaine des thrillers dits domestiques, qu’on peut déjà connaître ou avoir lu. Pour ma part, j’ai apprécié cette découverte de ce premier roman de l’auteure publié en France. Un page turner efficace…
« Il n’existe pas de geste plus grandiose que celui de tuer par amour. »
https://littelecture.wordpress.com/2019/11/04/notre-part-de-cruaute-de-araminta-hall/
Notre part de cruauté est plus facilement qualifiable de thriller psychologique que de policier dans sa forme classique.
Araminta Hall installe tour à tour la compassion envers Mike, le désespoir de le voir s’enfoncer dans la désillusion en interprétant des signes cachés mais surtout un malaise profond et très dérangeant. Elle arrive à installer un sentiment de « voyeurisme » partagé, on suit l’histoire de Mike, on la partage, on ne peut pas aller contre le cours de l’histoire et de ses actions obsessionnelles qui dépassent à plusieurs reprises le seuil du harcèlement.
2 éléments bien distincts contribuent à ce sentiment dérangeant dans lequel elle arrive à nous embarquer littéralement :
- la seconde partie, le procès, la sentence partagée : on se rend compte que tout est question d’interprétation, on doute nous aussi de chacun des signes finalement alors qu’au premier abord le coupable ou bien le responsable est tout désigné
- les actions de Mike suite à une rupture, l’obsession de l’autre, traquer et guetter chaque signe comme une nouvelle bulle d’oxygène est une sentiment et une situation que chacun de nous à connu
Après avoir digéré ma lecture, je l’apprécie d’autant plus par le message que l’autrice a voulu proposé, le ton différent, l’histoire dérangeante qui pousse à réfléchir et toujours vouloir ré ouvrir le livre. Cependant, j’ai quand même trouvé la première partie un peu trop longue, nécessaire pour installer le malaise et voir le personnage s’enfoncer dans ses méandres, mais parfois cela manquait d’action pour dynamiser le récit.
J’ai particulièrement apprécié le fait que l’autrice prenne la parole en fin d’ouvrage pour expliquer sa démarche, son parti pris sur le choix d’un personnage masculin fou si souvent attribué à la féminité et incarné par une femme.
Mike et Verity forment un couple trentenaire à qui tout réussit, si ce n’est avec les séquelles d’une enfance traumatisante pour lui.
Mais un jour Verity met un terme à leur relation.
Mike élabore alors sa vérité/ Verity telle qu’il l’a voit.
Au fil des pages, on se doute que l’on se dirige vers un drame inéluctable.
J’ai lu avec plaisir ce thriller psychologique. D’autant plus surprenant que je ne serais pas allée vers ce livre de prime abord.
Il y a selon moi un vrai suspens . J’ai aimé la découpe du roman en deux parties : les faits puis le procès.
J’ai adhéré au scénario, j’ai cru à la folie et à la mythomanie du narrateur en partie grâce à l’écriture de l’auteure. J’ai compati avec Verity et ses parents. J’ai aimé le cresecendo dramatique d’une situation qui devient ingérable.
Une histoire d’amour inconditionnel glaçante!
L’histoire, très bien résumée en quatrième de couverture, est celle de Mike Hayes et de Verity Walton, dite V., du drame qui découle de leur liaison qui a duré 10 ans, amour pervers, obsessionnel. Thriller psychologique qui mêle amour, désir, perversité, possessivité, manipulation, dépendance, folie, fantasme, psychose, le tout englobé dans une espèce de jeu destructeur.
L’auteure a choisi de faire parler Mike, et seulement lui. On entre dans sa tête et ses pensées, des émotions, ses réflexions. Ce procédé narratif est réducteur dans une histoire à 2 personnages principaux puisqu’on a accès qu’à un seul côté des choses. Nous montrer les 2 points de vue auraient été plus fort, je pense, car moins orienté. Ca a été le parti pris de l’auteure.
Certes, tous les ingrédients d’un bon thriller sont présents, mais l’ensemble manque de rythme, l’écriture est simple, sans emphase. Les rebondissements sont quasiment inexistants, on plafonne dans une routine d’obsessions, de faux-semblants, de mensonges/vérités, de suppositions.
On comprend dès les premières pages que Mike est un vrai mythomane. Il s’invente des choses, une vie avec V, et interprète absolument tout : les regards, la gestuelle, les mails …Il est en état de dépendance vis-à-vis de V, tel un alcoolique anonyme. « et, comme un alcoolique, je crevais d’envie d’une nouvelle dose ».
De mère alcoolique et de père absent, Mike finit en foyer puis en famille d’accueil à 12 ans. Il rencontre V et pendant 10 ans sera son petit ami officiel. Lorsqu’il part seul travailler à New York, il ne sait pas encore que cela va les séparer à jamais. Mike a une aventure sans lendemain avec une secrétaire, mais lorsqu’il l’avoue à V, celle-ci le rejette et le quitte. C’est la fin de leur relation. Mike ne s’en remet pas. A son retour des Etats-Unis, il apprend le mariage imminent de V. Commence alors un véritable délire sur ses vrais rapports avec V, ce qu’il croit déceler dans leurs échanges écrits ou au téléphone. Il l’épie dans sa nouvelle vie avec Angus, il la suit, la surveille. Elle est tout pour lui, une obsession malsaine. On entre dans leur monde sado/maso avec des mots comme « obéir », « jeu », « elle avait établit les règles », « rôle », « ce qu’elle attendait de moi »
Est-ce que l’enfance peut tout expliquer ?
L’avocat de Mike va jouer sur cela ainsi que sur la dépendance et l’obéissance de Mike envers V pour plaider la non responsabilité de son client et l’implication de V. dans la mort de son mari. On assiste au procès toujours en mode sado/maso.
Ce roman policier n’appelle aucun suspens, la trame déversée par l’auteure n’est pas assez aboutie pour moi. Un début prometteur mais la suite est vite insipide. On est loin de 50 nuances de Grey, trop fade. Je suis un peu déçue, et je reste sur ma faim.
L’auteure nous livre un message féministe à la fin sur l’égalité homme/femme. Je ne suis pas convaincue par ses propos ni la façon dont elle a voulu l’exprimer tout au long de son roman.
Un livre pas totalement mauvais, mais sans réelle consistance ni intérêt. On peut s’en passer.
C'est plutôt une déception pour moi que ce livre qui est présenté comme un thriller psychologique.
Tout d'abord, je l'ai lu juste après le dernier Ellroy alors forcément, le style a souffert de la comparaison... Une écriture plutôt banale, pas franchement entraînante.
Mais le bon côté est que le roman se lit vite et facilement.
Mike est en prison pour meurtre et pour son avocat, il écrit les circonstances l'ayant poussé à ce meurtre. Mike a eu une enfance difficile et a rencontré Verity à la fac. Dès le départ, il lui voue un culte profond sans que l'on sache si les sentiments sont réciproques. Ils pratiquent également un Jeu sexuel et malsain dont eux seuls connaissent les règles.
Le seul point de vue présenté est celui de Mike, ce qui est un parti pris intéressant mais déroutant dans un thriller psychologique. .
Car c'est là que le bât blesse, pas de retournement de situation, pas de doute sur la santé mentale du narrateur (il est timbré)... Ce récit ressemble plus à la longue construction d'un assassin qu'à un thriller ; le récit est long et répétitif, sans aucune surprise.
Au bout du compte, on se demande où l'auteure a voulu en venir. .
Et là, la postface tombe à pic... Sauf que aucun des buts poursuivis par l'auteure n'a été atteint selon moi, aucun de ses messages n'est passé auprès de moi... .
Je laisse chacun se faire sa propre opinion mais je ne le conseille pas.
Notre part de cruauté est un vrai thriller psychologique qui enferme les personnages comme la lectrice, dans un labyrinthe, véritable jeu de massacre.
Dès le départ la psychologie de Mike Hayes agit comme une évidence. Un homme engrené dans la machine infernale qu’est l’amour obsessionnel. L’amour malsain celui qui fait perdre la tête. L’amour toxique qui empêche l’épanouissement de deux êtres qui se portent un amour inconditionnel. Cette évidence est aussi le couperet qui signe la fin avant que l’histoire n’ait commencé. Un thriller qui est à mon sens très platonique et qui ne simule en rien la finalité.
Ce thriller se lit comme un journal intime. La voix de Mike Hayes et ses mots répercutent ce cheminement fatal. Les diatribes sont épuisantes et inconfortables. Être immergée au milieu de ces pensées malsaines et incohérentes est une véritable torture. La violence prend peu à peu place jusqu’au point final. L’engrenage n’offre pas à proprement parler de développement et de rebondissements.
L’atmosphère est suffocante et inextricable. Un malaise persistant s’installe pour ne plus te laisser respirer et c’est trop long.
J’ai été absolument prise au dépourvu par les propos tenus. Je suis restée de marbre face aux insinuations du personnage de Mike et ses monologues qui enlisent le fil conducteur de la narration. Le seul point positif, si je puis dire, est l’audace prise par l’autrice d’exploiter uniquement le point de vue de Mike.
Une lecture ratée et c’est bien dommage. Je n’ai pas réussi à prendre le bateau à temps. Une lecture très longue qui manque sérieusement de souffle. Je n’ai pas vu ce que Araminta Hall a voulu insuffler au travers de ses mots.
Je n’ai pas du tout accroché à la lecture de ce roman. Le thème ne m’a pas plu et je n’ai pas aimé les personnages.
Des longueurs, beaucoup de longueurs. Le récit est d’une lenteur, ce qui m’a empêché de réellement m'ancrer dans l’histoire. Ce roman en deux parties : la psychologie du narrateur, la description de sa pathologie évidente et le procès par la suite, m’a laissé froide et insensible.
L’auteure manie très bien la psychologie des personnages et notamment celui du narrateur. On réussit très bien à faire la part des choses entre ce que le narrateur estime la vérité et la réalité. C’est surprenant, dérangeant.
Je note tout de même que la plume de l’auteure est très agréable à lire.
Voilà un livre dont la quatrième de couverture m’avait clairement attirée et dont j’espérais très fort que mes collègues de jury pour le Grand Prix des Lectrices choisiraient. Heureusement pour moi, cela a été chose faite.
On y suit Mike Hayes qui voue un amour plus que dévorant pour Verity, une jeune femme londonienne issue de la classe bourgeoise, bien sous tout rapport. Mike a connu un début de vie difficile, après son abandon par son père et une vie auprès d’une mère alcoolique. Après avoir été recueilli par une famille d’accueil saine, il a entamé de brillantes études et obtenu un job de cadre à la City. Côté vie privée, il est entièrement dévoué à Verity rencontrée à l’université. Pourtant, Verity doit prochainement se marier à Angus mais, pour Mike, cela fait partie du jeu que Verity et lui jouent depuis quelques années. Or, tout cela va mener à un drame. Mais qui dit finalement la vérité?
Honnêtement, j’ai été bluffée par les capacités de l’auteure, Araminta Hall à me faire détester Mike. J’ai trouvé ce personnage irritable et détestable au possible. Il est difficile pour moi de dire d’où me viennent ces sentiments, sans risquer de vous dévoiler le principal de l’intrigue. Cela serait très dommage car, pour une fois, j’ai trouvé que la quatrième de couverture était très bien rédigée, laissant les lecteurs dans un certain mystère.
Faux-semblants, manipulations, mensonges sont les maîtres-mots qui émaillent cette histoire. On ne peut s’empêcher de tourner les pages afin de savoir où le délire psychotique va mener Mike et Verity. Même s’il n’y a pas forcément beaucoup d’actions au fil des pages, j’ai quand même été absorbée par l’histoire et j’avais hâte de poursuivre ma lecture.
Un des thèmes principaux de ce livre est en fin de compte de se demander si ayant vécu une enfance traumatisante, un individu peut se construire sainement et avoir une vie que d’autres qualifieraient de « normale »?
Malgré une lecture qui m’a tenue en haleine durant les trois quarts du bouquin, notamment par l’écriture incisive de l’auteure, j’ai été un peu déçue par la fin qui m’a semblée un brin trop simpliste. J’aurais aimé que l’auteure me surprenne par un twist final, plus percutant. Toutefois, il y a une petite surprise au terme du récit qui n’est abordé que du côté de Mike lui-même, auquel je ne m’attendais pas.
Finalement, cela reste malgré tout une très bonne lecture pour moi et pour tous les amateurs de thrillers psychologiques. Ce livre remplira amplement sa mission de divertir, tout en manipulant les lecteurs par des personnages assez bien ficelés.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !