Alors que Noël approche, faites le plein de conseils littéraires !
« Si vous n'aviez qu'un ami, mais qu'il était fan de karaoké... Si vous n'aviez qu'un frère, mais qu'il était parti vivre sa passion loin de vous... Si vous n'aviez qu'une passion, mais que la vie l'avait mise en sourdine... Et si vous receviez des textos de votre mère, mais qu'elle était pourtant morte depuis des années... ».
Immanquable moment !
Alors que Noël approche, faites le plein de conseils littéraires !
"... l'émotion n'a pas de voix (...). Pas de voix, ni souvent de mots, en tout cas rarement les bons. Alors pourquoi pas le silence en fin de compte ?"
Aldino est un mec silencieux, le genre qui agace et qu'on quitte. Il vient justement de se faire larguer. Un mot qui le définit bien. Et le voilà qui reçoit des sms signés Maman, alors que sa mère est morte.
"... les morts ne répondent que rarement ou alors par notre propre voix, dans notre propre tête, avec nos propres sentiments. Parler à nos morts, c'est se parler à soi-même avec la larme à l'œil."
Quelle belle découverte ! J'ai un gros coup de cœur pour ce roman, et surtout pour l'écriture de Tom Noti.
" Le silence, c'est bien lui le grand coupable. C'est lui l'inacceptable. J'aurais dû parler. Ma mère aurait dû parler. Mon père aurait dû cesser de se taire. Mon frère aurait dû taire l'inutile et dire l'essentiel."
Je ne vais pas trop parler de l'histoire en elle-même, il faut la découvrir. C'est une histoire de silences, de ceux qui nous abîment et ne nous disent pas assez. De ceux sur lesquels on se construit, malgré tout, péniblement, et dont le vide reste longtemps. Ces silences tellement grands qu'ils occupent tout l'espace et sont assourdissants.
"Ma mère était morte avec ses mots pour moi, retenus. Mon père était mort avec ses silences pour moi, étalés. Et tout ces blancs dans ma tête me laissaient une impression de gouffre. Elles étaient peut-être là, mes cases en moins, dans ce vide obsédant."
Ce n'est pas psychanalytique, compliqué et alambiqué. C'est simple et subtil, et le fond apparaît très naturellement et remonte au fil des pages. C'est très bien écrit, avec justesse et une certaine tendresse. C'est drôle aussi.
J'ai été touchée, émue, embarquée. Je veux absolument lire ses autres romans. J'ai adoré.
Loser résigné et tout fraîchement largué par sa copine, Aldino est hébergé par son unique pote et de surcroît collègue de bureau, qui n'a de cesse de pousser la chansonnette. Pour couronner le tout, sa mère décédée le harcèle par SMS. Une énième fois, Aldino est au fond du trou, mais ce qu'il ne sait pas encore c'est que parfois il suffit d'une rencontre, d'enchainer les petits évènements sans conséquence comme par exemple craquer pour une Volkswagen Coccinelle orange, pour prendre un nouveau départ et qui sait goûter au bien-être voire au bonheur.
Une fois de plus, Tom Noti nous plonge dans la vie un peu en marge d'un homme qui doute. Difficile d'avoir confiance en soi quand on a grandi à l'ombre d'un grand frère champion de foot adulé par toute la famille et les proches. Difficile de croire en soi lorsque l'on a manqué d'amour, quand son enfance a été bercée de non-dits, quand on a renoncé à tant de choses parce que l'on ne se sent nulle part à sa place. Aldino est ce genre d'homme. Pas franchement à l'aise dans sa peau, gauche avec les autres, subissant la vie. C'est un vrai loser. Pour autant et c'est là tout le talent de Tom Noti, sur fond musical, allant des chansons populaires en passant par le Blues pour finir sur de bons vieux Rock, son personnage va au gré de ses rencontres se libérer et vivre. Enfin. Let's go Aldino !
Lire Nos silences ne sont pas des chansons d'amour c'est accepter de plonger avec délicatesse dans les tréfonds de l'âme des Hommes, de voir ce qui est invisible pour les yeux, mais que l'on ne voit bien qu'avec le cœur. Comme l'a si bien écrit David Zaoui en préface, "S'inviter chez Tom, s'abandonner dans ses mots, côtoyer ses personnages, plonger dans sa puissance narrative, son charme raffiné, offre la promesse de la plus belle chose qui soit en matière littéraire : celle d'un rendez-vous avec un auteur unique." Je ne peux que confirmer les propos de David Zaoui, Nos silences ne sont pas des chansons d'amour est un beau rendez-vous avec auteur unique, Tom Noti. Alors invitez-vous dans son univers et laissez-vous séduire par son touchant Aldino.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2020/12/mon-avis-sur-nos-silences-ne-sont-pas.html
Sur une préface de David Zaoui comme il en serait Sur un Prélude de Bach… sublime chanson de la regrettée Maurane.
Mais pourquoi vous parler chanson alors qu’il est question d’un livre ?
Et bien parce qu’elles sont omniprésentes dans le dernier roman de Tom Noti, les chansons :
Dans le titre du roman bien sûr, mais aussi en en-tête de chacun des chapitres et surtout dans la tête d’Aldino, satellite cabossé d’une smala italienne, (c’est lui qui le dit) dont la plus mémorable rencontre à ce jour reste celle avec un tramway, plus précisément et plus intensément surtout avec l’un de ses rétroviseurs… Un fougueux, cet Aldino…
Dès l’incipit du roman, il nous emporte avec lui dans son tourbillon de doutes, de désillusions, de regrets, d’espoirs et surtout d’amour ; En somme, il nous emporte dans les petits riens et les grands tout de sa vie. Tel l’enfant qu’il a été et jamais bien loin du récit, il nous donne tout autant l’envie de le prendre par la main que dans nos bras, voire entre les 4 yeux parfois…
Doux maladroit nostalgique et rêveur, Aldino est attachant tout autant que touchant et vous l’aurez compris, passionné de musique.
Mais pourquoi, vous parlez de cette chanson Sur un Prélude de Bach, alors qu’Aldino, lui, vibre pour le Rock, mention spéciale pour le groupe Oasis ? Autre salle, autre ambiance…
Et bien parce que dans cette chanson, il est question de « tête à claque », de « pot de colle », « d’amours qui se détraquent », « de trainer sa casserole », « de sautes de boussoles » et « des chagrins lourds, des peines qu’on bricole ».
En somme, cette chanson, c’est un peu Aldino… et Aldino, c’est un peu chacun de nous aussi…
David Zaoui dit de l’univers de Tom Noti qu’il est « Une émotion brute, qui vous frappe, au dépourvu. Sans prévenir. ». Et de Tom Noti lui-même qu’il « est comme il écrit et qu’il a l’élégance d’une pierre taillée ».
Oui, Tom Noti a l’art de susciter beaucoup sans en faire trop. Oui, son écriture est un diamant brut qu’il sait tailler avec élégance, finesse et sensibilité pour un moment de lecture, à nouveau d’une grande qualité.
Ce roman est un concentré d'émotions, on passe du rire, aux éclats, aux larmes, il y a dans l'écriture de Tom Noti une sorte de mélancolie pleine de charme et une modernité déconcertante (si tant est que la modernité n'ait pas de charme...). C'est un livre qui va plaire à tous le monde, hommes et femmes de 15 à 99 ans... un fabuleux cadeau de Noël !
Génial la play-list ... comme le livre !
« Nos silences ne sont pas des chansons d’amour » est un roman de plénitude. Un remède salvateur face à l’adversité, aux volets claquant lors d’une tempête. Un châle de laine sur des épaules frigorifiées. L’histoire humble, émouvante, profonde, d’une renaissance à la vie. La croisée des destinées, liant et étoiles, musique en diapason. Il faut patienter. Regarder les virgules qui s’entrechoquent, appellent et soumettent. Saisir les brassées de mots de Tom Noti. Se laisser guider dans la trame des existences, écueils et ressacs, vagues cognant sans retour possible les doutes qui s’élèvent. Le charme d’un souffle littéraire loyal, si sincère qu’il bouleverse. L’humilité d’un auteur devinant l’importance philosophique de l’Ere des Petits Riens. Tom Noti ignore être le sachant, l’organiste d’une histoire pluie, arc-en-ciel, soleil. C’est ici que la gravité va éclore subrepticement, dans ce juste, à pas feutrés. Eclaircies, doigt glissant sur la buée des jours. La somme des nostalgies, accord musical en devenir. Aldino 35 ans se questionne. Egaré dans le labyrinthe, le fil d’Ariane trop fin pour être suivi. Il est perdu. Inconséquent, superficiel, Emilie le quitte. Acte manqué. Ses parents ne sont plus. Ses bagages lourds d’un passé abîme, un trop plein de rancoeurs. La ténacité des rappels est pavlovienne, les souvenirs sont des écorchures. Sa mère italienne, au caractère bien trempé, aride, parfois brutale, l’aimant, mais mal. Un père s’occupant principalement de Prims, le grand frère, plus âgé de 10 ans. Féru de foot, brillant, ce dernier quitte l’antre familial pour l’Angleterre, stade d’honneur. Aldino se retrouve seul au cœur d’un foyer chahuté, des parents alourdis de non-dits. Perte de repaire, jusqu’au déclic. « Feu le bon fils que je n’ai pas été. » Aldino démissionne de son travail. Se prend à chercher un logement. S’achète une voiture, pas n’importe laquelle, une coccinelle orange. Début de la quête ? Cette voiture est un symbole. Un pied de nez à l’encontre de sa vie, de ses amis. Sous l’apparence de légèreté, le changement de cap. L’hédonisme en orange, (La terre est bleue comme une orange) ; mimétisme. Tom Noti est un passeur. Il écrit l’importance du sacré en aérienne douceur. Tom Noti guide le lecteur dans les entrelacs des êtres qui vont se reconnaître, fusionner. (SMS quand tu tiens…). Tom Noti est un peintre de l’humour. Il dessine, intuitif, des chapelles sur les cœurs. Il sait les visages figés de chagrin, les éperdus, les filiations écorchées vives. Ce récit est un tour de manège, un sucre d’orge, des crayons de couleur, une bouffée d’air frais en haute montagne. Les silences qui happent les chansons d’amour. Les syllabes endormies sous les écorces. Le silence microcosme. Que ce chant est beau ! « Nos silences ne sont pas des chansons d’amour » est fédérateur, touchant, vivifiant. Un roman clair de lune, une échappée fabuleuse. Publié par les Editions La Trace.
« Nul ne guérit de son enfance. » A moins de « Pouvoir encore regarder pouvoir encore écouter et surtout pouvoir chanter que, c’est beau, c’est beau la vie. »
Jean Ferrat ne fait pas partie de la playlist… Et pourtant !
Tom Noti est indéniablement un conteur.
D’emblée le lecteur s’interroge : qui est ce loser qui raconte sa vie ? Un ado attardé ? Et, très vite il écoute cette voix, c’est Aldino qui raconte avec parfois des réparties de son meilleur pote Ludo.
Al vit avec Nathalie, ils vont se séparer et naturellement c’est Ludo et Charlène qui vont l’héberger, où plutôt lui faire une place dans ce qui est l’atelier de taxidermiste de Charlène. Ludo est un ami, toujours la main tendue, mais il n’a pas la langue dans sa poche, il n’épargne pas Al. Mais il sera toujours là au bon moment au bon endroit pour son pote Al.
« Mais, non, rien n’arrête ses rengaines, l’a jamais fait dans l’apesanteur, Ludo. Et souvent, sa lourdeur finit par m’assommer. Parce que, les cicatrices, moi je les sens toujours, qui gondolent ma peau, comme le parchemin de mes déveines. »
Le lecteur découvre la vie de Al, son parcours et surtout ce cheminement qui en fait un homme « empêché ». Pourquoi je vous laisse le découvrir.
Ludo est dans le mouvement alors que Al se traîne, même quand il fait le travail buissonnier. Après sa séparation il reçoit des SMS de sa mère, mais celle-ci est décédée.
Vous croyez qu’il devient fou ?
Al fait partie de ces gens élevés dans le silence familial. Les sentiments allant de soi n’ont pas à s’exprimer, ce serait impudique. Mais le silence peut faire mal, peut faire mourir.
Al prend conscience « qu’il faut déterminer le foyer de l’incendie. Sinon, on passe sa vie à chasser la fumée qui nous brouille la vue, on avance à tâtons, on trébuche, on ralentit, on cahote… »
Décidemment j’aime beaucoup le regard empli d’une tendresse infinie et de bienveillance que Tom Noti pose sur le monde et sur ceux qui ne font rien pour se faire remarquer, Les anonymes qui avancent à rebours, contre vents et marées. Avec leurs moyens à eux, sans faire de bruit.
Ceux qui connaissent des sorties de route.
Aussi émue que par son précédent roman, car l’auteur fait surgir chez ses lecteurs ce qu’il y a de meilleur, mettre de l’humanité dans notre monde.
J’aime lorsque la littérature provoque dans nos vies ses petits séismes qui nous font sentir vivants. Certains appellent cela « la pleine conscience ».
Non ce n’est pas un « feel good » car à l’inverse de ce genre très répandu, ce livre est bien écrit, pensé et réalisé. Il dit avec simplicité et profondeur beaucoup de choses. Ici pas de surenchère ou de bons sentiments étalés comme de la mauvaise confiture.
Soyez au rendez-vous amis lecteurs.
L’univers de Tom Noti vaut le détour.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 05 novembre 2020.
Il y a d’abord la couverture, une voiture d’un rouge orangé, la fameuse "coccinelle". Il y a aussi le titre, long comme un refrain musical "Nos silences ne sont pas des chansons d’amour" et derrière, il y a un auteur : Tom Noti. J’aime sa plume trempée dans la bienveillance et la sensibilité et je me plonge dans ses silences avec avidité.
"Tom Noti vit au creux des montagnes. Ses histoires racontent les gens qui avancent vaille que vaille, avec leurs sentiments en bandoulière et les casseroles qu’ils trimballent". Pourquoi trouver d’autres mots quand la quatrième de couverture dit aussi bien les choses. L’auteur nous conte l’histoire d’Aldino, qui, d’emblée, se définit ainsi "Il y en a qui naissent avec…une cuillère en argent… Un truc qui brille. Moi, non. Une cuillère en alu. Une assiette arcopal. Un bol de soupe de Minestrone…" Aldino a un grand frère, tellement plus brillant que lui, joueur de foot talentueux dans un grand club anglais. Aldino a un grand copain qui aime par-dessus tout chanter. Aldino a une grande amie, Emilie – non, plutôt sa petite amie – oui, mais qui finit par le jeter. Aldino a une mère qui lui envoie des SMS, et pourtant elle est décédée depuis un certain temps… Voilà pour le décor, les personnages et le ton.
Nous sommes le 3 Novembre 2020, et… avant même que le Beaujolais ne coule dans nos verres, le Noti nouveau va arriver dans deux jours. C’est un bon cru, de ceux qui se gardent longtemps et se bonifient en vieillissant. S’y révèlent des arômes d’amour, d’amitié, d’humour, mêlés à des notes de musique – les quarante-huit chapitres portent tous un titre de chanson – mais aussi de tristesse, de tendresse, de maladresse. Tendre et généreux, il est également fin, délicat, gouleyant, et laisse deviner une touche féminine. Parfaitement équilibré, son acidité, perçue dans certains propos, n’a d’égale que la douceur et la rondeur de ses personnages. Il s’agit là d’un ouvrage que je vous conseillerais bien de consommer sans modération, confortablement installés près d’une source de chaleur, et pour trinquer avec Aldino, fils d’une "Famille nombreuse et ritale" un verre de chianti à portée de main ou, pour ceux qui préfèrent les bulles une coupe d’Asti ou de Prosecco. Les écouteurs seront aussi utiles pour savourer la playlist en même temps que l’écriture simple, limpide mais terriblement efficace.
Léger et en même temps profond, moelleux comme un panettone, le dernier roman de Tom Noti se déguste lentement pour en profiter plus longtemps. Je l’ai beaucoup aimé, vous l’aurez deviné.
https://memo-emoi.fr
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