Découvrez 5 conseils lecture jeunesse
« Lou pose sa tête sur le mur. Lou range une mèche de cheveux derrière son oreille. Lou se ronge un peu les ongles. Lou sourit et c'est déjà pas mal.
-Tu lui as dit quoi, à Flachard ?
-Je lui ai dit qu'il y a mille raisons d'aimer ou de respecter les handicapés, mais sûrement pas parce qu'ils le sont.
Lou me regarde et comprend que le handicap, c'est mon domaine. Elle regarde Monique. C'est ma canne des bons jours, la jaune fluo à rayures.
Lou me dit, comme pour éviter le grand silence gêné :
-J'aime bien ta canne, c'est un peu la classe. »
Vladimir, dit Vlad, a les genoux qui se cognent et les mouvements désordonnés d'un pantin désarticulé... Handicapé de naissance, il est passionné de cinéma, drôle, sensible, généreux et n'a pas la langue dans sa poche.
Lou est séduite... et Vlad tombe amoureux. Mais Lou sort avec Morgan...
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Cette année, le collège Georges Brassens accueille une nouvelle classe, une « ULIS » comme « unité localisée pour l’inclusion scolaire ». Des élèves différents en somme… qui appréhendent (ou pas) ce nouvel environnement, et des adolescents habitués qui sont surpris (ou pas) de ces nouvelles têtes.
Parmi ces « nouveaux », Vlad se fait remarquer dès le premier jour, en tenant tête au directeur sur la question du handicap… et en s’étalant de tout son long à la sortie de la salle, devant tous les élèves. Car Vlad est handicapé, comme il le dit lui-même ses genoux cognent, il marche avec une canne et ne peut s’empêcher de faire des mouvements désordonnés… Tout tordu en somme, il se moque de tout et surtout de lui. En sortant, assis par terre, il fait la connaissance de Lou.
Dans cette nouvelle classe il y a aussi Mathilde, une jeune fille en fauteuil roulant, une jeune fille en colère qui n’accepte pas ses jambes inutiles et ne voit pas d’avenir pour elle. Et puis Dylan, un gentil garçon atteint de trisomie 21.
De « l’autre côté » il y a Saïd, qui enchaîne les bêtises et les mauvaises notes au point qu’il a déjà redoublé et menace encore de le faire, et qui se défoule au club de boxe. Morgan le beau et grand amoureux de Lou, les jumelles Théa et Charlie…
Pour encadrer tout ce petit monde, le proviseur n’est pas en reste … Probablement dépressif, en tout cas pas du tout à l’aise dans ses missions, il s’évade de son quotidien en regardant en boucle des séries télé.
Sur une année scolaire, ces jeunes vont se rencontrer, nouer des amitiés inattendues, rêver d’avenir et d’amour. Autour de Vlad et de Monique (sa canne), ils vont se lancer dans le projet de réaliser une vidéo, afin de gagner un concours..
De courts chapitres, une lecture aisée et fluide, ce livre a été pour moi un concentré d’émotions et un coup de coeur. On passe d’un personnage à l’autre, des interactions se dessinent entre eux, on voit des enfants grandir, des rêves se dessiner, des projets se faire jour… Beaucoup de sentiments enfouis, de non-dits, des peurs et des envies, sont évoqués avec beaucoup de finesse et de sensibilité. J’ai trouvé très émouvantes toutes ces tentatives, ces pas, petits ou grands, qui nous sont racontés et qui les mènent chacun de l’avant, chacun vers leur avenir, que l’on devine meilleur.
Car si le livre traite du handicap, le propos est très optimiste je trouve. On comprend à travers tous ces portraits que chacun peut surpasser ses difficultés, qu’elles soient grandes ou petites. un handicap physique, une maladie, un mal-être, un ennui ou une peur même tout simplement. Et surtout, que chacun fasse au mieux pour réaliser ses rêves, même les plus fous !
Un ivre émouvant donc, mais un livre inspirant, qui fait du bien ! A lire en famille bien sûr.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2019/01/16/nos-coeurs-tordus-de-severine-vidal-et-manu-causse/
Livre que j'ai acheté par hasard, « Nos coeurs tordus » est - encore - un roman sur le handicap et la maladie. Je dois me faire une raison ; il faut croire que j'adore ce genre de roman.
Nous allons suivre plusieurs personnages, dont notre personnage principal, Vladimir. Handicapé de naissance, il a besoin de béquilles pour se déplacer, et marche comme un pantin désarticulé. Il va entrer en ULIS, au collège, où il va rencontrer d'autres personnes handicapés, dont une en fauteuil roulant, et un trisomique. Mais surtout, il va rencontrer Lou. Lou est une adolescente banale et jolie, mais elle sort avec le grand et fort Morgan... pourtant Vlad va avoir du mal à ne pas succomber.
Quelle joie de retrouver des enfants/adolescents en ULIS, là où je fais mon stage actuellement (sauf que je le fais en ULIS école, tandis qu'ici, ils sont en ULIS collège) ! Une lecture en adéquation avec ma vie en ce moment donc. Heureuse de comprendre les sigles présents dans le texte, bien qu'une personne ne les comprenant pas ou n'ayant jamais entendu parler de ça, peut très bien comprendre parfaitement ce qu'il lit.
Si je peux dire une première chose, c'est que j'ai été déçue de la longueur du roman. Qu'est-ce-que j'aurais aimé approfondir certains personnages qui n'ont la parole que durant quelques pages ! Et ce que j'aurais aimé aussi qu'on approfondisse plus ce côté « handicap » ! C'est sûrement ce que je lui reproche le plus.
Un deuxième point qui me chagrine, toujours dans la même lignée, c'est que l'on suit de nombreux personnages (donc pas assez approfondis, comme Mathilde, Saïd, Dylan ou même Flachard !), SAUF Lou. J'aurais aimé avoir son point de vue sur la situation, son regard sur le handicap de Vlad. Le seul qui parle réellement du handicap d'un point de vue extérieur est SaÏd. C'est tout. Je trouve ça dommage !
Cependant, j'ai apprécié (genre énormément) la manière dont l'auteure parle du handicap. Je vous mettrais d'ailleurs la phrase qui m'a chamboulé en fin de chronique ! Elle en parle comme si ce n'était pas grave, comme s'ils ne l'étaient pas. Les handicapés peuvent avoir des actes, des paroles, tout aussi fabuleux que les gens normaux. Ils ne sont pas moins intelligents, pas moins drôles, pas moins beaux pour autant. Ils ont aussi des sentiments, ce que nous montre bien le roman en abordant le sujet de l'amour, notamment à l'adolescence. Et surtout, ils sont plus humains que n'importe qui.
J'ai apprécié le cas de Saïd, qui n'est pas handicapé à proprement parler, dans le sens où il n'a rien de particulier, si ce n'est sa couleur de peau. Et il ne faut pas oublier que parfois, être différent, avoir une couleur de peau différente, peut être handicapant. Ce n'est pas pour rien que les professeurs et autres adultes voient Saïd comme un jeune délinquant rebelle.
Je retiendrais de ce roman qu'il est regrettable d'avoir « bâclé » de nombreux points, mais qu'au vu de sa petitesse, il fait son job ! Pas un coup de coeur donc, mais un petit roman qui se lit rapidement et agréable dans son ensemble. Après, il ne faut pas oublier que c'est un roman pour les plus jeunes que ce que j'ai l'habitude de lire !
« Je lui ai dit qu'il y a mille raisons d'aimer ou de respecter les handicapés,
mais sûrement pas parce qu'ils le sont »
Chronique sur : https://solivresse.blogspot.fr/2018/02/nos-coeurs-tordus-severine-vidal-et.html#more
Je ne suis pas une spécialiste de littérature jeunesse, même si je ne suis pas fermée à ce genre. Je reconnais tout de même que je suis davantage attirée par les beaux albums qui exacerbent les sentiments mêlés de nos drôles de vies que les romans jeunesse. Mais il se trouve que j’ai reçu, grâce à Lecteurs.com, ce livre par la poste : Nos cœurs tordus. Et avant de l’offrir à mes filles, je me devais de le lire et d’en faire une chronique, car là est l’engagement que nous prenons quand nous participons aux différents concours de Lecteurs.com.
Je me suis donc attelée à la lecture de ce petit roman en décembre, presque ma dernière lecture de l’année, au moment de noël. Ce qui signifie avoir un bouquin que l’on glisse partout : dans le sac à main, à l’avant de la voiture, dans la valise, qu’on oublie à côté de la cheminée… Une lecture-plaisir sans « prise de tête ».
Le héros est Vladimir, Vlad pour les intimes, que l’on découvre le jour de sa rentrée en troisième dans un nouvel établissement, le collège Georges Brassens ouvrant une section ULIS cette année-là. Vlad sera le point d’ancrage de toute l’histoire qui se déroule sur une année scolaire (de septembre à juin), le lien entre les différents personnages, tous de sacrés « bras cassés » ou cabossés de la vie. Il sera le point d’ancrage tout en laissant d’autres voix se faire entendre. Là est un des intérêts de ce roman, à mon avis : cinq points de vue s’entremêlent sans cesse, donnant la parole avec la même densité à plusieurs types de personnages en plus de notre protagoniste (qui souffre d’athétose mais qui assume totalement son handicap, à l’humour incisif, salvateur, aux très beaux yeux et qui ne manque pas d’esprit) : Dylan le trisomique qui a un peu peur d’arriver au collège, Saïd qui redouble sa troisième et qui est empêtré dans l’étiquette qu’on lui colle depuis si longtemps mais dont il aimerait bien se défaire, l’adulte Flachard, le principal-adjoint, qui semble avoir le même « cœur tordu » que les élèves qu’il a dans son établissement et Mathilde, la fille en fauteuil roulant et surtout en colère contre la terre entière, celle qui –contrairement à Vlad- n’assume pas du tout et vit très mal sa situation.
Et cela donne un roman assez joyeux, finalement. Bien sûr qu’on y parle de handicap mais ce qui m’a plu, c’est que ce thème n’apparaît pas de façon trop appuyée, les auteurs ne cherchant pas à « faire pleurer » le lecteur mais plutôt à lui montrer –presque de façon allégorique- que les différences sont partout, tout le temps, à tous les niveaux ; on y parle presque plus de cinéma, de rêves, de sentiments. Et à y réfléchir, on y parle davantage encore de la difficulté de grandir, de la difficulté d’être un adolescent au collège que celle d’être un adolescent handicapé.
Ce court roman-jeunesse est réussi, je pense, et il atteint son but : faire réfléchir « l’air de rien » et surtout faire goûter le plaisir d’une écriture drôle, tendre et poétique.
« Et comme chaque matin, elle ne voit pas les genoux cagneux, les hanches en vrille, le dos en virage et les doigts crochus. C’est ça l’amour d’une mère. Ça me tient debout. » (p.8)
« Elle, elle fait comme si… Comme si de rien, comme si je ne lui avais pas envoyé de SMS, hier soir. Le mois dernier. L’année dernière. Il y a une vie, un siècle, une éternité. » (p.121)
Ce ne sera pas ma lecture la plus forte de l’année deux mille dix-sept mais je ne vais pas non plus bouder mon plaisir car cette lecture est arrivée à point nommé et j’ai hâte de le donner à mes filles, avoir leurs retours, savoir si elles partagent mon avis. Ou pas ! Et je le conseille bien sûr à tous ceux et toutes celles qui aiment la littérature jeunesse.
(Chronique qui vient de mon blog: https://unbouquindanslapocheblog.wordpress.com/2018/01/17/nos-coeurs-tordus-severine-vidal-et-manu-causse/ )
Une jolie histoire d’amitié et d’amour autour du personnage de Vlad, jeune homme au caractère affirmé et à la sensibilité marquée, qui va se lancer – avec ses camarades de la classe ULIS et d’autres – dans un concours de court-métrage.
Une lecture agréable qui a le mérite de parler de différences et de handicap sans pathos. Tout en gardant une richesse de perception grâce à l’alternance des voix et des points de vue.
Tout d'abord, merci à lecteurs.com de m'avoir envoyé ce livre (en plus j'avais loupé le petit mail, c'était une vraie bonne surprise !)
Je l'avais demandé car j'avais l'impression que c'était un Wonder à la française, plein de bons sentiments (dans le bon sens de l'expression) et de légèreté. Pour planter le décor : Vlad, handicapé physique au charme dévastateur et à la langue bien pendue, tombe amoureux dès son premier jour dans une classe ULIS de Lou, une fille en 3e comme lui mais en classe ''classique''. Mais Lou a déjà un petit ami. Ils vont devenir très amis, d'autres adolescents vont les rejoindre (Mathilde et son manque de confiance en elle à cause de jambes atrophiées, Saïd et son étiquette de ''français issu de l'immigration"...) : tous cherchent à être acceptés pour ce qu'ils sont et non ce qu'ils paraissent être, et vont lutter contre les préjugés à travers un projet, monter un micro-film pour tenter d'aller à New-York.
Je ne m'étais pas trompée : la morale de l'histoire, qui est perçue par Vlad dès le début mais par Mathilde et Saïd beaucoup plus tard, est que le handicap n'est pas une fatalité, tout comme le fait d'être ''issu de la diversité''. Le tout est bienveillant, léger, lumineux, drôle et inspirant, notamment pour des élèves de collège !
Je n'ai pas vraiment l'habitude de lire ce genre de livres mais il était quand même super ! C'est en même temps une histoire d'amour et de maladie (handicap). Ce livre prouve que les "handicapes" ne veulent pas forcement qu'on les chouchoute mais qu'on les traite comme les autres enfants. Ce qu'ils veulent c'est qu'on les traite "normalement" et que l'amour est au delà des maladies. Cela m'a fait ressentir de la compassion et c’était parfois drôle. Je le conseille à tout le monde !
Jeanne 12 ans fille de Celine
Je me suis laissée intrigué par ce roman jeunesse un peu atypique grâce à sa jolie couverture simple mais efficace au beau ton vert. Mais j'ai aussi était intrigué par le résumé qui promet une lecture différente à la fois légère et profonde. On ajoute à tout ça, un éditeur plutôt sympa et un prix du roman Guilli 2017 et on se retrouve à avoir très envie de lire ce livre.
Ce petit roman de 224 pages au prix très abordable de 14 € s'adresse à la base aux jeunes lecteurs, mais beaucoup d'adulte devrait le lire pour ouvrir les yeux sur toutes ces personnes dites "handicapés" qui nous entourent, ont un problème, mais reste des êtres humains avec leur sensibilité et ont leur manière à eux de gérer tout ça.
Les 2 auteurs de ce roman nous proposent une immersion dans un collège Ullis qui propose aux personnes "handicapée" de suivre leur étude dans un collège basique. On y suit Vlad qui y découvre des personnes et une vie différente, il s'y lance dans un projet et tombe même amoureux, sans oublier qu'il y fait de belle rencontre.
J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette littérature jeunesse qui nous parle d'intégration, de préjugé, d'amitiés, de différences et de tolérance sur un ton très enjoué. Ce roman à était écrit par Séverinne Vidal en 2014 pour "Je Bouquine" et à était compléter par Manu Causse pour donner ce roman très émouvant dans sa légèreté. Je félicite particulièrement sa façon d'aborder le handicap en le présentant de plusieurs façons différentes, aussi bien de manière physique que mental ou même social !
Les différents personnages de ce roman ajouté au thème pas souvent visité nous offre une lecture originale qui nous touche droit au cœur et nous ouvre les yeux sur une belle leçon "Ne regardez pas le handicap des gens, mais regardé les eux avec leur qualité et leurs défauts" On y apprend la tolérance et la nullité des préjugés dans une lecture adolescente sans prise de tête.
Je ne suis pas habituée à lire de la littérature jeunesse. Merci à lecteurs.com de m'en avoir donné l'occasion !
D'autant que cet ouvrage aborde le thème du handicap et de la différence. Ce sont des sujets qui me tiennent à coeur et il est capital d'y sensibiliser les plus jeunes et les ados. C'est fait ici avec beaucoup de délicatesse, de drôlerie et de réalisme, même si bien sûr, les bons sentiments et les happy-end sont légions (lectorat visé oblige ! ). L'ouvrage est accessible, le ton très agréable est adapté;
Ma fille de 14 ans en dit : "J'ai beaucoup aimé ce livre. Ce qui m'a plu c'est les différents points de vue des différentes personnes autour du handicap. Les personnages expliquent leir opinion en donnant des arguments qui nous font comprendre pourquoi ils pensent ça. Dans ce roman, personne n'a tort; Tous les points de vue sont justifiés et compréhensibles."
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