80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« J'ai seize ans, début de tuberculose, quand soudain la guerre éclate. Il fait froid à Paris, la nourriture manque, inquiète pour ma santé, ma mère m'envoie en altitude rejoindre ma tante paternelle qui a épousé un juif et s'est réfugiée à Megève avec ses enfants. Se sentant menacés, beaucoup d'autres s'y cachent dont les Servan-Schreiber sous le nom de Servan.
En Haute-Savoie, zone encore non occupée, on s'estime relativement protégé. Ski, bicyclette, flirt, danse...
C'est en dansant que je vais faire la connaissance d'un jeune homme qui part rejoindre de Gaulle : Jean-Jacques Servan-Schreiber, dix-huit ans. Mais la situation s'aggrave : rafles, dénonciations, arrestations, il faut fuir, je rendre à Paris.
C'est après les combats de la Libération que je retrouve par hasard le jeune homme rencontré à Megève, il est dans son uniforme de lieutenant d'aviation. Je suis guérie, il est vivant, le glas n'a pas sonné pour nous, nous voulons nous marier. Noces avec la vie, noces avec l'amour...
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