Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Paris est à feu et à sang. Aux Champs-Élysées, à Châtelet et à la gare de Lyon, trois bombes ont l'une après l'autre endeuillé la capitale. Cinquante-trois morts, au nom du djihad... Quelques heures plus tôt, les services avaient pourtant appréhendé le cerveau de l'attaque. Pourquoi n'a-t-on pas réussi à le faire parler ? L'opinion publique bout et le pouvoir envisage de prendre des libertés avec les droits de l'homme. Car il y a Neuroland, un centre de recherches, le plus performant d'Europe, où deux jeunes chercheurs travaillent à un projet révolutionnaire : un scanner qui permettrait de lire les pensées du suspect le plus réticent. Les apprentis sorciers sont lâchés...
Un bouquin qui tient sacrément en haleine !
J’ai éteins tard, très tard à cause de lui, tant par rapport à l’intrigue que pour savoir ce qu’il allait advenir des personnages.
Par contre, la personne qui a écrit la 4ème de couverture ne rend pas service au livre car elle n’y est pas vraiment fidèle.
Dans ce thriller, nous avons 3 personnages principaux :
1) Un très gentil : Vincent Carat.
Plutôt spécialisé en biologie, il suit un master axé sur la physique. 19ème au classement il parvient à dégoter un stage à Neuroland, THE centre le plus convoité car le plus perfectionné en terme d’imagerie médicale.
Malgré ses difficultés et surtout son classement au master, le directeur de Neuroland a décelé en lui la petite touche qui font les grands génies.
Son objectif : des recherches sur la maladie d’Alzheimer. Il s’y intéressait déjà avant, mais depuis que sa mère en est atteinte il redouble de motivation.
2) Une 2ème très gentille : une russe, Maria je sais plus quoi (les noms russes j’ai toujours du mal…).
Elle est ce genre de nana qui agace un peu les autres : intelligente et très belle… trop (si, si reconnaissons le, ça énerve toujours un peu quand même). Bon, ceci étant, sa beauté lui cause pas mal d’ennuis. Suffisamment pour finalement ne plus l’envier… Elle va en baver…
Elle a fui la Russie et ne peut y retourner sous peine d’y être exécutée (si vous voulez savoir pourquoi et par qui, faut lire le livre…). Arrivée en France avec son petit garçon, elle intègre le même master que Vincent Carat grâce aux magouilles d’une connaissance.
3) Et enfin THE méchant, celui autour de qui tout va tourner : l’odieux Franck Corsa !
Comme dans le livre « Derrière les portes » de B.A. Paris, c’est le personnage qui nous fait sans arrêt nous demander quand l’auteur va enfin lui faire commettre une erreur pour enfin lui régler son compte ! On a qu’une envie : l’étrangler, déchirer les pages du livre ou je ne sais quoi encore, bref il est ignoble !
Inscrit au même master que les 2 autres, il est major de la promotion. C’est un vrai livre à lui tout seul, il sait tout sur tout, comprend et apprend tout très vite d’où son sentiment de supériorité absolu et gare à ceux qui osent penser qu’il n’est pas un dieu suprême !
Il va avoir la possibilité d’occuper une place auprès du ministre de l’intérieur pour monter avec le partenariat de l’Etat et de nombreux autres ministères étrangers, un projet à Neuroland pour lutter contre le terrorisme en détournant des fonds aloués en principe à la recherche sur Alzheimer.
A ce poste il devient intouchable ! Et là il va s’en donner à cœur joie : manipulations, corruption, viol, meurtres rien ne l’arrête pour accéder au pouvoir qu’il souhaite.
Inutile de dire qu’il déteste Vincent Carat qui lui a piqué le meilleur stage à Neuroland et inutile de dire aussi qu’il déteste Maria qui a osé repousser ses avances !
Le fin mot de l’histoire : le projet top secret dont l’argent sur la recherche Alzheimer a été détourné va-t-il aboutir ?
Neuroland est un thriller vraiment original qui défie les lois du « genre » littéraire !
Nous rencontrons une multitude de personnages dans Neuroland. Tous ont un point en commun : Ils connaissent Franck Corsa. Jeune étudiant dans le très réputé master de Serge Larcher, Franck aspire à un avenir brillant. Cependant, un de ses camarades, Vincent Carat se situe en travers de son chemin. C’est ce dernier qui a décroché le stage tant convoité à Neuroland alors qu’il n’est que dix-neuvième dans la promo. Franck, major de promo, ne peut pas laisser passer ça et se lance dans une entreprise aussi grande qu’effrayante.
Avant de vous donner mon avis, je dois vous avouer que je n’avais pas prévu de lire Neuroland. Je l’ai lu parce que j’ai demandé L’homme qui haïssait le bien de Sébastien Bohler sur Netgalley et je me suis rendue compte en commençant ce dernier qu’il s’agissait d’une suite : celle de Neuroland. En me renseignant, je me suis dit que Neuroland me tentait moyennement (surtout quand on sait que c’est un vrai pavé !) et je me suis lancée, un peu à contrecœur. Et bien ma foi, je suis très contente de l’avoir lu parce que je ne m’attendais pas du tout à un thriller d’un tel acabit et ça aurait été dommage de passer à côté !
Ce thriller politico-scientifique est aussi déroutant qu’intéressant. Je le dis d’emblée, on a parfois la sensation de faire face à un exposé scientifique sur les composants et les réactions du cerveau humain. Ca peut-être perturbant par moment, mais au fond, ce n’est pas une mauvaise chose parce qu’on apprend énormément ! Evidemment, si c’est un thème qui ne vous intéresse pas, l’histoire ne vous plaira pas. Personnellement, tout ce qui touche à la neurologie, neurobiologie ou neuropsychologie m’intéresse beaucoup et j’ai été captivée par toute cette masse de données que Sébastien Bohler nous apporte à travers son intrigue de grande ampleur.
L’histoire commence avec un terroriste, Ali Saleh et l’on pense évidemment à l’actualité. Puis, le récit dévie vers autre chose, une nouvelle méthode d’interrogatoire (pour éviter la torture qui est contraire aux droits des hommes) et l’on entre dans un tout autre monde. On se demande où l’auteur veut nous emmener parce qu’au final, on se rend rapidement compte que le résumé ne comporte qu’une infime partie de ce qui se joue dans le livre. Et si cela peut dérouter au début, j’ai finalement trouvé que c’était très intéressant. On part de rien, et on avance à l’aveugle vers quelque chose d’énorme, car il faut le dire, Neuroland, plus qu’un simple thriller, s’apparente à un projet littéraire franchement ambitieux.
Franck Corsa, le personnage qui ressort le plus du roman est un être absolument imbuvable, immonde, qui met le monde à ses pieds. Tous les personnages qui gravitent autour de lui lui obéissent au doigt et à l’œil, peu importe l’éthique et la morale. C’est un homme d’une intelligence exceptionnelle qui malheureusement la met uniquement au service de ses aspirations personnelles. C’est aussi horrible qu’énervant.
Ce livre rend vraiment fou. Tout tourne autour de la manipulation, de la corruption et surtout du mensonge qui domine l’entièreté de l’intrigue. C’est insupportable, c’est frustrant, c’est angoissant. J’ai dû m’arrêter à plusieurs reprises dans ma lecture tant la tension devenait trop intense. On a envie de balancer le livre par la fenêtre, de crier à plein poumons pour ensuite le récupérer et se jeter dessus à nouveau pour lire la suite. C’est un thriller qui met franchement les nerfs à vif !
En définitive, Neuroland relève d’un genre hybride qui mélange thriller, science-fiction, science et politique avec beaucoup de maîtrise. Je suis contente d’avoir été séduite (même si j’ai eu envie de m’arracher les cheveux un nombre incalculable de fois) et c’est avec plaisir que je vais donc enfin aller me plonger dans L’homme qui haïssait le bien pour suivre ce psychopathe de Franck Corsa !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !