CE N'EST PAS LE GENRE DE CONTE DE FÉES OÙ LA PRINCESSE ÉPOUSE UN PRINCE. C'EST CELUI OÙ ELLE LE TUE.
La jeune et timide Marra, dernière fille d'un souverain au royaume convoité, assiste impuissante aux mariages de ses deux soeurs avec le prince Vorling. Car, après la mort mystérieuse de l'aînée, la cadette a dû la remplacer pour tenter de donner enfin un héritier au triste sire.
Quand Marra découvre l'ampleur de la cruauté de Vorling, elle ne peut demeurer simple spectatrice plus longtemps : si elle veut sauver sa soeur et empêcher le sort funeste qui l'attend elle aussi, alors la princesse doit tuer le prince.
Pour mener à bien son plan, il lui faudra recruter des alliés hauts en couleur : une sorcière capable de parler aux morts et sa poule possédée par un démon, un honorable chevalier en disgrâce et une fée marraine particulièrement douée pour les malédictions.
Mon avis sur Nettle & Bone va souffrir de ce que j’imaginais et de ce qui a été annoncé. En voyant prix Hugo, je me suis dit bien sur j’accepte de recevoir un roman de science fiction. Quand les réceptions ont commencé, j’ai beaucoup entendu que c’était de la dark fantasy. Bon ce n’est pas ce que je souhaitais mais j’aime bien ce genre aussi donc ça devrait aller. Alors oui mais non ce n’est effectivement pas de la science fiction mais ce n’est pas non plus de la dark fantasy. C’est même loin d’être sombre. Ce roman est en fait un conte de fée plutôt drôle et féministe soit mais ça reste un conte. Ce n’est ni ce que je préfère ni ce que j’avais envie de lire à ce moment là. Mon avis est donc à nuancer en prenant en compte ces aspects.
Marra est la 3ème fille du souverain d’un petit royaume. Ces deux ainées ont chacune leur tour été mariées au prince Vorling tandis qu’elle est envoyée en réserve au couvent. Le jour où elle comprend l’horreur de la situation de sa soeur, elle décide de partir en quête d’un moyen de faire disparaitre le prince. Sur son chemin, elle va récupérer des compagnons assez improbables comme un chien d’os, une sorcière et sa poule possédée, un chevalier esclave ou une marraine la fée. J’ai adoré la scène d’ouverture. Elle est forte et glauque mais son ton n’est plus retrouvé dans le reste du récit. C’est une histoire qui se laisse lire, c’est gentillet et avec un peu d’humour. La scène du marché des gobelins est chouette. La plupart des clichés sexistes des contes de fées sont dénoncés et/ou détournés.
C’est appréciable d’avoir une héroïne d’une trentaine d’années même si Marra m’a un poil agacée à répéter qu’elle était ronde donc moche, inutile et stupide. En voilà un cliché qu’on a oublié de déconstruire bah oui les rondeurs c’est moche et c’est preuve de bêtise mais zut. Les aspects dominations et politiques sont légers mais bien pensés. En tant que personne malade, qu’on ne trouve pas important le don de santé, je ne l’ai pas bien digéré non plus. Les relations sont claires, ici pas de romanisations de relations toxiques, seulement de celles qui sont saines. C’était divertissant mais ça ne dépasse pas le divertissement. Et la fin est une chouette fin de conte. C’est une lecture mitigée pour moi, ce n’est pas mauvais mais de là à recevoir le prix Hugo heu faut pas pousser.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
