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Ne mâchons pas nos maux ; consommons autrement pour vivre mieux

Couverture du livre « Ne mâchons pas nos maux ; consommons autrement pour vivre mieux » de Isabelle Saporta aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Deux générations boulot-surgelé-dodo, dépitées et navrées, s'étonnent de s'empâter et de se fatiguer d'année en année.
Ils disent, " j'ai pas le temps ", " c'est trop cher ", " c'est plus simple ". Chez les moins de trente ans, les frigidaires sont remplis de plats exotiques ou cuisinés,... Voir plus

Deux générations boulot-surgelé-dodo, dépitées et navrées, s'étonnent de s'empâter et de se fatiguer d'année en année.
Ils disent, " j'ai pas le temps ", " c'est trop cher ", " c'est plus simple ". Chez les moins de trente ans, les frigidaires sont remplis de plats exotiques ou cuisinés, pizzas, compotes en boîte, salades variées sous plastique, jambon longue conservation et fromages pasteurisés. Résultat : 18 % des enfants sont en surpoids, 41 % des femmes, 57% des hommes. Et pour l'Assurance maladie, la mauvaise nutrition coûte 800 millions d'euros par an.

La connaissance des saveurs, le goût de ce que l'on mange est perverti par ce que nous vend la publicité, véritable tartufferie alimentaire.
Elle déclenche les désirs et conditionne les achats massifs de produits light qui ne le sont pas ou d'alicaments qui relèvent de la pensée magique. Entre l'action des lobbys de l'industrie alimentaire et les directives européennes, entre la sophistication des emballages, le packaging Terroir, les absorbeurs d'odeurs et les additifs de saveur, chacun de nous perd son latin, son moral et surtout sa santé. Car, à l'heure de la tyrannie esthétique, constatons que nous devons, tous, afficher un corps de mannequin alors que la société n'a jamais compté autant d'obèses.

Ne jouons pas les étonnés. Il n'est pas difficile de constater que notre nourriture est normalisée, que les produits transformés coûtent plus cher et que le goût est sacrifié. Isabelle Saporta appelle à la résistance !
Ce n'est pas un vain combat. Cette manière de se nourrir est mauvaise pour notre palais, notre porte-monnaie (exemples à l'appui), et notre corps tout entier. Quelques notions de bonne alimentation doivent être données à l'école comme en famille. Sans se priver des grandes surfaces, il s'agit d'éviter une américanisation galopante, de maintenir des liens avec la campagne, de conserver des singularités, d'identifier des régions. Il s'agit, sans retourner dans le passé, de décider comment vivre mieux.

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