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Dans un café de Madrid, un soir, Angel, ancien héros de l'alpinisme, se livre à un monologue désespéré devant une cliente de passage, Sandra. Manifestement, Angel croit parler à quelqu'un d'autre : à Adrian, un jeune alpiniste allemand dont il était épris et qu'il recherche partout comme un fantôme du passé. D'abord intriguée, la jeune femme pense bientôt avoir affaire à un déséquilibré et tente de s'en aller, mais elle se ravise, à la fois horrifiée et fascinée lorsqu'elle réalise que l'histoire d'Angel est véridique et que l'homme en face d'elle reste cruellement marqué jusque dans sa chair. Grâce à l'intensité dramatique de son récit, Angel prend littéralement en otage Sandra, elle qui se trouve en pleine rupture sentimentale. Il lui raconte comment il a monté une expédition au Nanga Parbat, l'un des quatorze sommets de plus de 8000 mètres où tant d'alpinistes ont péri, avec le romantique et inexpérimenté Adrian, nourri à la poésie de Rilke. Il lui explique comment il a tenté de convaincre les meilleurs himalayistes de se joindre à leur entreprise, comment, après bien des palabres, Vasco, baroudeur de l'Himalaya tourmenté par les drames vécus en montagne, s'est finalement joint à l'équipe. Une fois sur place, passée l'euphorie de la découverte, l'expédition tourne vite au drame. Adrian, désireux de conquérir seul la « montagne du destin allemand », provoque la mort de Vasco et disparaît avec un sherpa. Une vieille légende du Diamir pakistanais conte que le Nanga Parbat, devenue montagne maudite dans l'imaginaire de ceux qui ont osé la défier, prélève les doigts des sahibs qui foulent ce sanctuaire. Pour Angel qui a tenté de retrouver Adrian sur la montagne, la prophétie s'est accomplie : il a eu les mains gelées et a été amputé de tous ses doigts.
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